Taur ✖︎ Oathbreaker

À peine 6 mois après un premier EP qui m’avait enchanté, Mathieu Artu aura surpris son monde en réenregistrant un second EP de TAUR bien plus rapidement qu’il ne le laissait entendre. Une bonne surprise permettant ainsi aux amateurs de se dire qu’ils tiennent là quasiment un album complet à écouter en boucle car oui, cet EP de 5 titres est bon.

Purée, cet EP de Taur est bon.

taur-oathbreakerJe pourrais me contenter de  résumer ma chronique en ces quelques mots mais ce serait oublier de signaler à quel point les arrangements sont d’une méticulosité toujours aussi confondante. Ce serait oublier de dire que Mathieu Artu continue sur la lancée d’un premier EP avec des titres teintés d’une douce mélancolie. Mais ce serait perdre l’occasion de vous signaler que cette douce mélancolie résonne cette fois d’une sonorité différente, teintée de relents 80’s (l’ensorcelant titre « Oathbreaker » en est le parfait exemple). Ce serait donc fort dommage de ne pas mentionner que ce second EP n’est pas une simple redite du premier mais en constitue à la fois une continuité, mais aussi une nouvelle approche. Et si l’artiste annonce ses 5 titres comme plus pop, les guitares n’ont pas été remisées au placard pour autant et on a toujours envie de se dandiner comme sur « Mobile, AL » ou encore « Downstairs In Slow Motion ». Certes, elles sont moins présentes, laissant la place à des beats, des claviers, mais qui s’avèrent tout aussi efficaces dans leurs registres (on en reparlera quand vous vous réveillerez en ayant certains titres en tête – comme « Home » – sans même avoir ouvert iTunes).

Purée cet EP est bon, les mecs !

Vous apprécierez la délicatesse de l’ensemble (l’intro au piano de « Mobile, AL » encore), le soin du détail qui transpire jusque dans les vidéos avec des clips ultra soignés et réalisés par le musicien lui-même, trahissant un peu plus cette volonté de contrôler chaque aspect lié à cet univers. Un univers qui prend une tournure de plus en plus cinématographique, Mathieu ne se contente pas de réciter des paroles, il plante un décor, crée une histoire sur chaque morceau. Et c’est sûrement là l’une des forces de TAUR. Tout se déroule comme dans un film avec une montée en puissance, un développement en plusieurs actes tenant en haleine l’auditeur/spectateur.

Et pour le coup, Mathieu n’a pas trahi sa promesse, lui. Nous livrer une digne suite à son enthousiasmant premier EP « Gris Nuit ».