Wilco ✖︎ Schmilco

Et si cet automne qui s’annonce n’était qu’une douce mélancolie ? Après le bel album solo d’Anthony Green, on s’attaque (avec retard) à l’autre sortie de début Septembre. Schmilco de Wilco, 10ème album du groupe après l’inattendu Star Wars l’été dernier, bien plus énergique que son successeur.

Contraste

freehugsLa pochette, de Joan Cornellà, tranche par son style et ses couleurs avec cet album. Bien que complètement dans la veine de ce que l’artiste produit habituellement, la pochette reflète l’absurde de manière humoristique (un humour noir cher à l’artiste). Au contraire, l’album de Wilco nous plonge vers d’autres sentiments (tout en gardant un trait humoristique). On parcourt les 36 minutes de Schmilco, heureux de repenser à des moments de tristesse et/ou de solitude.

Une douce tristesse

Ces moments sont parfaitement retranscrits avec les déjà entendues « If I was Ever a Child » & « Someone to Lose ». On se retrouve le regard dans le vague à penser aux dernières journées d’été, dans une sorte de gueule-de-bois nappée de mélancolie.  « Cry all Day » tranche entre son rythme entrainant (quasi équestre) et sa thématique. A contrario, les titres « Common Sense » (qui n’est là que pour agresser notre oreille) et « Nope » (qui nous donne furieusement de taper du pied et de balancer la tête en rythme)  nous permettent de sortir de notre torpeur. Une torpeur dans laquelle on se retrouvait plonger depuis la balade d’ouverture « Normal American Kids ».

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Puis, « Happiness » nous rappelle clairement ce clair-obscur auquel joue le groupe. « Shrug and Destroy » tout en retenue devait nous permettre un atterrissage tout en douceur (un des crédo de cet album). Mais les bougres relancent la boite à rythme avec « We aren’t the World (Safety Girl) ». Ceci avant de nous proposer une ultime balade « Just to say Goodbye ». Les relents de musique folk/country se poursuivent tout au long et donnent envie de prendre une vilaine cuite au whisky en regardant le sale temps se pointer alors que les beaux jours étaient encore là il y a peu… Et cette cuite on souhaite la prendre en écoutant Schmilco.