Moi, quand je découvre le contenu de vos tops 2015 →
[b]Top albums[/b]
1. Turbowolf – « Two Hands«
Ils auront pris leur temps pour le sortir, mais force est de constater que le tant attendu (par moi) deuxième album de Turbowolf est, comme son prédécesseur, un sans-faute. Ça évolue, ça se popise, ça tente de nouvelles choses, mais ça reste surtout un enchainement de tubes imparables où chaque titre pourrait être utilisé comme single.
2. Enter Shikari – « The Mindsweep«
https://youtu.be/playlist?list=PLIbGEDlo7h-lu-Q0-wWZxm2y0PqeSns4x
Avec quelques mois de recul nécessaires je peux enfin le dire, « The Mindsweep » est pour moi le meilleur album d’Enter Shikari, si on exclue « Take To The Skies » qui reste hors catégorie. Depuis la frissonnante intro « [i]The Appeal & The Mindsweep I[/i] » jusqu’à la part II qui conclue l’album, le tout semble extrêmement maîtrisé. Le terme est tellement cliché qu’on hésite à l’utiliser aujourd’hui mais oui, il se pourrait bien que ce soir l’album de la maturité, celui par lequel ils se sont enfin trouvés. Chaque morceau constitue une démonstration de l’étendue de leur spectre sonore et fait de cette galette le parfait volume pour faire découvrir le groupe à vos potes profanes.
3. Killing Joke – « Pylon«
https://youtu.be/playlist?list=PL9diVcc7MGFKEiF1aCb1yaFEg4C2d7iQJ
Un autre groupe qui s’est trouvé. « Pylon » est la dernière pièce du triptyque entamé avec « Absolute Dissent » et le retour du line up original en 2010. Avec cet album, Killing Joke est au sommet de son art et produit un son plus que cohérent. Mentions spéciales au furieux « [i]I Am The Virus[/i] » qui rappelle l’éponyme de 2003 tout en conservant l’identité actuelle du groupe, et au sublime « [i]Euphoria[/i] » qui retranscrit mieux que jamais cette heureuse mélancolie qui leur est propre.
4. With The Dead – « With The Dead«
Le souci avec les supergroups c’est pas que les albums qu’ils produisent soient mauvais, non, c’est que le résultat n’est jamais à la hauteur de la promesse. On imagine les identités des différents groupes se rencontrer et se mélanger pour donner naissance à une entité dix fois supérieure, alors qu’en pratique le résultat est rarement la somme de ses parties. C’est moins bien, et on est déçus.
Mais cette fois… non. Cette fois ça tue ! Quand on nous a annoncé que les deux anciens Ramesses (accessoirement auteurs des meilleurs albums d’Electric Wizard) allaient faire un album avec [b]Lee Dorian[/b] (Cathedral) on était comme des petits fous, tellement hypés que c’était inévitable, on allait être déçus. Et pourtant… non. Cette fois ça tue !
La géniale section rythmique et leur ancien patron de label ont compris qu’après s’être fait baiser par Electric Wizard la solution n’était pas de cracher leur venin dans la presse, mais de s’associer pour sortir un album surpuissant et leur foutre la honte. Un bel exemple pour les musiciens du monde entier.
5. Elder – « Lore«
Elder c’était du doom, avec une petite touche de prog. Avec « Lore« , leur composition se fait plus complexe et on retrouve des structures qui rappellent plutôt le post rock mais au final… on s’en fout. Elder transcende tout ça en livrant un album qui ne sonne comme personne d’autre. Les trois musiciens nous emmènent dans des territoires jusqu’à présent inexplorés et pour les avoir vus deux fois cette année, au Hellfest et à Glazart (merci les Stoned Gatherings), je peux vous dire que le voyage est encore plus fou en vrai.
[b]Top morceaux[/b]1. Mammoth Weed Wizard Bastard – « [i]Nachthexen[/i] »
Alors oui c’est un peu de la triche parce que le morceau fait trente minutes et que c’est leur premier EP, mais comme il est aussi sur leur premier album ça compte !
Leur nom pourrait les faire passer pour un groupe parodique et pourtant la première écoute suffit pour comprendre qu’on aurait bien tort de ne pas les prendre au sérieux. Lenteur et répétition n’y font rien, les trente minutes passent bien trop rapidement et on est obligés de lancer une autre écoute une fois le morceau terminé. Attention riffs hautement addictifs.
2. Acid King – « [i]Center of Everywhere[/i] »
https://youtu.be/X-BKxVsIB1k
Après dix ans d’attente, Acid King est de retour et ne déçoit pas. Sortez votre casque, allongez-vous avec ce morceau dans les esgourdes et laissez-vous porter.
3. Cancer Bats – « [i]Satellites[/i] »
https://youtu.be/AwGQFzs7o6Y
A la première écoute, impossible de ne pas lâcher un « roh, c’est couillu ! ». Mais alors que c’est généralement l’expression qui vient quand un groupe ose un truc expérimental absolument inaccessible, ici c’est le contraire. Cancer Bats ose le morceau hyper accessible avec une mélodie et un refrain qui s’impriment au fer rouge dans le cerveau et, oui, carrément, des « [i]wooooh! woooooh![/i] ». Un hymne qui comme vous pouvez l’imaginer déchire tout en live.
4. Limb – « [i]Ghost Dance[/i] »
https://youtu.be/ouKQNW1bur0
On retrouve Limb et son doom catchy (concept dont ils ont le secret) sur leur deuxième album et on peut dire qu’ils n’ont pas faibli. Moins rentre dedans que sur leur premier effort, le « Terminal » s’offre des passages plus spatiaux à l’image de son artwork. Mais j’en ai déjà trop dit, maintenant shake ton booty sur la danse fantomatique !
5. Dopethrone – « [i]Scum Fuck Blues[/i] »
https://youtu.be/Onh16UHLsZ0
Dopethrone sera toujours Dopethrone, et qu’est-ce qu’ils sont bons. « Hochelaga » est une collection de riiffs briseurs de nuques mais on retiendra surtout « [i]Scum Fuck Blues[/i] », qui résume bien la philosophie de vie de nos québécois préférés.
Top concerts :
1. Ufomammut – Glazart
Grosse expérience transcendantale. Mon concert de l’année, et un de mes meilleurs concerts tout court.
2. Foo Fighters – Milton Keynes Bowl
Un trône, des blagues, des tubes et des anglais.
3. Faith No More – Hellfest
La leçon de classe, tout simplement.
4. Eagles of Death Metal – Le Trianon et L’album de la semaine de canal +
Deux soirées : un grand show rock n’ roll et une petite fête intimiste avec Boots, Baby Duck et leurs copains.
5. John Garcia – L’Archipel
Le cadre a peut-être fait 50% du job, mais pour l’autre moitié le père Garcia était bien là. Une soirée mémorable.
Il faut bien en parler, parce qu’ici ce serait presque mentir que de ne rien dire. Le Bataclan, et particulièrement à une soirée comme celle-ci, c’était chez nous. Je me demanderai toujours pourquoi tous mes potes étaient vivants le lendemain, mais je voudrais avant tout témoigner tout mon amour et mon soutien à tous ceux qui n’ont pas eu cette chance.
