$120 millions, c’est le prix du compromis : Slipknot balance son catalogue à la finance

Slipknot cède son catalogue musical pour $120 millions à HarbourView Equity Partners.

Ross
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Les masques sont tombés. Après 25 ans de posture rebelle et de rhétorique anti-système, Slipknot a signé avec HarbourView Equity Partners pour vendre une part de son catalogue de royalties et de publishing. Estimée à autour de $120 millions, cette transaction concrétise ce que beaucoup soupçonnaient depuis longtemps : la rébellion a un prix.

« Après 25 ans de combats dans l’industrie musicale, nous nous retrouvons avec un partenaire prêt à signer pour continuer ce que Slipknot a lancé. Sauf qu’ils veulent faire encore plus gros. Préparez-vous. Hail The Knot. »

C’est le message de M. Shawn « Clown » Crahan, le percussionniste devenu directeur artistique. Difficile de ne pas sourire en lisant ça. Les mecs qui ont passé deux décennies à se présenter comme des outsiders révolutionnaires vendangent maintenant leur héritage à du private equity. C’est un peu le scénario de Eastbound & Down en vrai, sauf que personne ne rigole.

Sherrese Clarke, fondatrice et CEO de HarbourView, y va de son couplet marketing :

« La musique de Slipknot a redéfini le metal lourd et créé un phénomène culturel global. Leur catalogue est la preuve de leur influence, leur passion et leur art durable. »

Traduction : « On sent qu’il y a du blé à faire avec ces mecs. »

L’ironie croustillante ? Les détails financiers exacts et le pourcentage exact du catalogue restent secrets. HarbourView et Slipknot jouent à la discrétion, mais une chose est sûre : c’est un deal qui étend aux deux côtés — royalties enregistrées ET publishing.

Alors oui, Slipknot continue d’exister, continue de tourner, continue de faire du bruit. Mais quelque part, une partie de leur âme appartient désormais à la machine financière. C’est ça, le vrai prix du succès. C’est ça, All Out Life — littéralement.

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