False Reality ✖︎ Faded Intentions

Ross
Par
5 min. de lecture
8 Un album efficace !
Mon avis.

Il y a des groupes que tu découvres par hasard, et d’autres qui te réveillent comme si on te jetait une bassine d’eau glacée en pleine tronche. False Reality, pour moi, c’était ce deuxième modèle.

Hardcore anglais et turbo coup de poing venu de nulle part

Vu au Rock In Bourlon, sans chichis, sans salamalecs, juste l’essentiel : du hardcore à l’anglaise, joué comme si la scène était en feu et qu’ils comptaient bien y rajouter deux bûches “pour voir”.

Ils m’avaient foutu une claque en live, la vraie, celle qui fait rire nerveusement. Tellement que j’avais voulu improviser un portrait photo post-concert… sauf qu’on n’a jamais retrouvé le bassiste. True story. Le reste du groupe, lui, avait été adorable. Déjà un bon signe.

Du coup, quand Faded Intentions est arrivé, je me suis dit :

“Ok les gars… montrez-moi si cette mandale existe sur disque.”

La réponse est : oui. Et même un peu plus que ça.

Hardcore anglais, nerveux, mais pas photocopié

La première chose qui frappe, c’est que False Reality n’a pas cherché à moderniser le hardcore avec des artifices.
Ils l’ont juste resserré. Des morceaux de 3 minutes maximum, pas de gras, pas d’intro pour touristes.
Kerrang! parle d’un album “bruising” et “wall-to-wall ass-kicking” — et pour une fois, les superlatifs sont mérités.
On reconnaît l’école UK par l’approche directe, vénère mais pas en train de réciter du 90’s par nostalgie.
C’est ce mélange-là qui fait que l’album accroche : tradition + modernité, mais sans jamais passer en mode “revival”.

Un hardcore sec, dense, et taillé pour cogner

Sur Faded Intentions, False Reality signe un hardcore d’une grande lisibilité : direct, compact et pensé pour l’impact. Les morceaux s’articulent autour de structures courtes — rarement plus de trois minutes — mais extrêmement denses, guidées par une urgence constante.
Le groupe privilégie les attaques franches : guitares saturées mais nettes, rhythmique sèche et martiale, et un chant tranchant qui s’intègre parfaitement à la dynamique collective.
Ce qui distingue l’album, c’est sa capacité à varier l’intensité sans briser la cohérence : certaines introductions laissent brièvement respirer l’auditeur avant de resserrer immédiatement la tension, tandis que d’autres titres misent sur un bloc compact, frontal, qui avance sans se retourner.
False Reality maîtrise cet équilibre délicat entre tradition hardcore et modernité : riffs accrocheurs, sections plus lourdes empruntant au metal, ruptures rythmiques calculées, et un sens du placement qui donne au disque une vraie identité sonore.

L’ensemble forme un album homogène, au propos clair, où la brutalité n’exclut jamais la rigueur de composition.

Un album qui sort du lot, vraiment

Le hardcore aujourd’hui est un terrain miné : trop proche de la tradition, tu es un clone. Trop moderne, tu deviens une playlist Apple Music “metal pour le sport”. False Reality passe entre les deux sans forcer.

Ils livrent un album compact, efficace, sans fioritures, mais surtout avec une vraie identité. Les chroniques en ligne s’accordent à dire qu’il dégage une énergie live rare sur album. Je confirme : Faded Intentions garde cette spontanéité, cette urgence, ce truc brut que beaucoup de groupes perdent dès qu’ils passent en studio. On sent aussi que le groupe a bossé : rien ne déborde, rien ne traîne chaque titre vise une émotion précise (le coup de poing, mais calibré) et c’est cet équilibre qui fait la différence pour moi !

Conclusion : une belle découverte anglaise, et un premier disque qui claque

Faded Intentions n’est pas juste “un bon album hardcore”. C’est un vrai premier album marquant, celui qui te fait dire :
“Ok, ces mecs ont quelque chose que les autres n’ont pas.”
Une claque live, une claque sur disque, et un groupe qui réussit à faire original dans un genre saturé.
Ce n’est pas révolutionnaire — c’est mieux : c’est sincère, solide, et ça fout une patate monstrueuse et je recommande très très chaudement ce disque pour mettre l’ambiance lors de votre futur repas de Noël.

Mon avis.
Un album efficace ! 8
Avis général 8
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