Deafheaven balance un mini-documentaire intitulé « The Vast Sterling Purple », disponible dès aujourd’hui sur Veeps. Le groupe de blackgaze a filmé sa tournée américaine dans des bledards où personne ne passe jamais. Logique : pourquoi toujours jouer pour les mêmes hipsters de Brooklyn alors qu’on peut apporter le chaos et la beauté dans des salles perdues au fin fond du Midwest ?
Le film, réalisé par Sean Stout et Liam Stewart, suit Deafheaven pendant leur périple avec Harm’s Way et I Promised The World. Au menu : des perfs brutes et des moments d’intimité qui rappellent que derrière les tremolo picking et les blast beats, il y a des humains qui se traînent dans des motels pourris.
George Clarke, le chanteur à la voix d’ange déchu, explique la démarche :
« It’s more about connecting with people who don’t normally get to see the band and going out to them and giving them as good a show as you would in those other places. Going to college towns and going to smaller suburbs, going to places where people do not go to as many shows, you never know what the reaction is going to be. »
En gros, Deafheaven joue la carte de la proximité. Fini les grosses salles blindées de journalistes à lunettes. Place aux fans authentiques qui doivent se taper trois heures de bagnole pour voir un concert.
Autre secret du groupe : ils écrivent une partie de leur musique spécifiquement pour le live. Clarke précise :
« Early on, that was a real motivation because there isn’t a huge blueprint for what we do, a lot of what we create is done in a way that is sort of flying blind. We have enough records under our belt, and a lot of experimentation having been done over those albums, I think we arrived at a place that was very comfortable. »
Traduction : on fait notre truc, on expérimente comme des rats de laboratoire musicaux, et maintenant on est suffisamment bons pour que ça cartonne sur scène.
« The Vast Sterling Purple » est dispo en streaming sur Veeps. Pour ceux qui kiffent le blackgaze, les routes américaines et les histoires de groupe qui se déchirent pas (pour une fois), c’est cadeau.
