The Armed ✖︎ The Future Is Here…

Lopocomar
3 min. de lecture
8 BOOM
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Deux ans tout pile après le texturé et cinglé Perfect Saviours, le groupe le plus inclassable du hardcore nous revient avec un album au titre à rallonge et aux ambitions moindres. 

Finies les envies de conquête du monde, The Armed signe la suite de son épopée avec encore une fois une liste de featurings longue comme le nombre de cascadeurs au générique de John Wick et des écarts de style à faire mal aux adducteurs les plus aguerris. Après une tournée européenne ayant mis à mal les finances du projet et notamment via deux dates lilloises et parisiennes trop vides, on aurait presque pris peur pour les valeureux membres du collectif. Les voici pourtant comme d’hab en pleine bourre avec ce qu’il faut de voix désespérées, outrancières et des instruments utilisés comme pour illustrer la bande-son d’un accident à grande vitesse. Encore extrême dans l’intensité, leur son est l’équivalent d’un tacle à la gorge alors que le coup d’envoi de la partie n’était même pas donné.
THE FUTURE IS HERE AND EVERYTHING NEEDS TO BE DESTROYED, nous dit le titre de l’album. En effet, le futur est en quelque sorte représenté par les auteurs de cette musique et ils ont bien décidé de ne rien laisser derrière eux. Entre clin d’oeil à QOTSA sur I Steal What I Want et quelques-unes de leurs chansons les plus accrocheuses comme Broken Mirror, ils n’oublient pas d’attirer le chaland avant de mieux leur faire une clé de bras dans le titre suivant. Le disque se clôt en apothéose sous un orage apocalyptique avec A More Perfect Design, appelant à relancer la machine encore une fois. Plus court et resserré dans son approche que la cuvée 2023, ce disque sonnera peut-être comme un retour aux sources pour les anciens fans du groupe.
Furieuse et jouissive, cette sixième étape dans leur carrière les garde dans ce statut à part de joyeuse curiosité indescriptible et unique encore en mouvement et vers l’avant qui plus est. Éminemment politique mais assez subtile et insidieux pour recouvrir ça d’épaisses couches de bruit, le groupe insiste pour faire en sorte que la musique prime.
Agressif, destructeur et surpuissant, The Armed continue de produire ce bordel inqualifiable assez fascinant pour y revenir dans une énième tentative de déchiffrage.

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BOOM 8
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