The Lathums ✖︎ From Nothing To A Little Bit More

Ils sont légion dans l’histoire de la Pop ces groupes anglais à avoir acquis un statut culte en terre d’Albion et à malheureusement se contenter d’un succès d’estime par chez nous. On peut penser à des dizaines de noms allant de The Charlatans à The Coral en passant par les plus contemporains Blossoms.

Alors si Matthieu Chédid avait « Le complexe du Corn Flakes » , les jeunes et fringants The Lathums sont-ils en passe de rajouter une ligne à la liste du « Napoleon Complex » ? (copyright Neil Hannon)

 

Originaires de Wigan , ville paumée entre Manchester et Liverpool (première indice sur ce que tu vas entendre dans les liens ci-dessous) Alex Moore et ses potes vont connaître une ascension assez fulgurante. Dès leurs premiers et accrocheurs singles en 2019 , Tim Burgess de The Charlatans (ben oui, les exemples ne sont pas pris au hasard, deuxième indice) les repère et les fait jouer au festival Kendall Calling. Un petit EP plus tard le groupe signe déjà chez Island Records et sort un nouvel EP produit par James Skelly (The Coral , eh oui !) et se retrouve propulsé en grande pompe dans la cours des grands pour son premier album How Beautiful Life Can Be. Une belle collection de pop songs tantôt entrainantes, tantôt mélancoliques un brin lissées par les vieux loups de la prod’ « UK-radio-friendly » mais qu’ils défendent de belle manière sur scène à travers le Royaume Uni, l’écriture post-adolescente et la voix puissante mais pleine d’émotion d’Alex Moore touchant le jeune publique.

 

L’heure du second effort étant de nos jours longuement anticipée à coups de singles réguliers, 4 titres de ce From Nothing To A Little Bit More étaient déjà dévoilés et sans surprise on alterne entre titres à la guitare accrocheurs ( Sad Face BabySay my Name ), ballade au piano ( Turmoil ) et… un peu des deux (Struggle). Comme sur leur premier effort, on retrouve également l’une de leurs toutes premières chansons ré-enregistrée : Crying Out où la seconde guitare se fait plus présente sur le refrain.

Pour le reste, pas d’épatement en vue, on voyait arriver à dix miles la petite complainte acoustique finale Undeserving et on a un peu envie de renvoyer ses propres mots à Alex Moore :  » Wait and see, what could have been us… »

Eh oui car s’ils montrent de belle manière qu’ils savent rebrancher les guitares sur Facets ou qu’il paraît si simple de sortir un nouveau petit hymne pop avec des paroles justement simples (« and thank you for letting me be just who I want to be »  Lucky Bean à écouter juste en dessous) le constat global restera le même que celui que tes profs se plaisaient à écrire à longueur de bulletin scolaire  » Bien mais capable de beaucoup mieux… »

 

 

Ou plutôt non parce qu’on n’a pas envie de parler de musique en mode vieux prof frustré justement, on voudrait surtout leur dire d’arrêter de vouloir être premier de la classe à tout prix et de se lâcher un peu.

Vivez, baisez, cassez vous la gueule et relevez vous plus fort et mettez dans vos chansons ce qui est hard, ce qui vous dérange…et sortez de votre zone de confort. On sait que vous êtes capables de grandes choses alors on prend rendez-vous pour le suivant pour prouver que vous n’êtes pas un énième The Machin.

 

NOTE FINALE
3.5
3.5