Les rockers psyché australiens King Gizzard & The Lizard Wizard ont claqué la porte de Spotify en juillet dernier. Motif ? Le boss Daniel Ek a investi 693,6 millions dans Helsing, boîte spécialisée dans l’IA militaire. Des drones qui tuent, en gros.
Le groupe a donc viré son catalogue du service, avec ce message d’adieu cinglant : on refuse que notre musique soit associée à ces Dr Evil de la tech. Rejoignez-nous sur une autre plateforme.
Résultat ? Un mystérieux artiste nommé King Lizard Wizard (notez la subtilité) a posté un EP de 5 morceaux sur Spotify. Des reprises générées par IA du groupe, créditées au nom de Stu Mackenzie, le chanteur.
Coup de chance, troll de génie, ou fan opportuniste ? Difficile à dire. Ce qui est sûr : c’est moralement douteux.
L’EP n’est pas exclusif à Spotify — il tourne aussi sur Tidal. King Lizard Wizard a déjà 29 303 auditeurs mensuels sur la plateforme. Loin des 1,1 million que King Gizzard avait avant de partir, certes.
Les vrais King Gizzard & The Lizard Wizard ? Tombés à 56 763 auditeurs mensuels, avec une seule collaboration restante sur le service.
Pendant ce temps, le groupe a ouvert son catalogue sur Bandcamp avec un système « name your price », toujours en place aujourd’hui.
