How To Destroy Angels – How To Destroy Angels ep

Ce filou de Trent Reznor arrive toujours à jouer avec ses fans, ayant annoncé des hiatus plus ou moins définitifs ces dernières années avant de finalement revenir, puis déclarer l’an dernier qu’il n’y aurait plus de live de Nine Inch Nails après cette tournée, et qu’il allait se pencher sur de nouveaux projets, différents, s’aérer quoi.

How To Destroy Angels est tout sauf différent des derniers albums de Nine Inch Nails. C’est même la grosse marade quand on voit en plus que, dans le groupe, il y a Atticus Ross, producteur et surtout programmeur pour les quatre derniers NIN (et auteur sur Ghosts). Mais le coup de poker (génie ?) de Reznor est de laisser le micro à Mariqueen Maandig, sa nouvelle épouse ancienne pin-up/chanteuse d’un groupe indé inconnu nommé West Indian Girls.

La [url=http://iconvsicon.com/wordpress/wp-content/uploads/2009/05/nin_trents_q-220×300.png]demoiselle[url] ne joue pas la potiche et étonne par sa voix suave et aérienne. Elle semble à bout de souffle et proche du néant sur la sombre ‘Spaces in Between’ puis retrouve son mari pour le très Year Zero-ien ‘Parasite’ où les machines ont le premier rôle. ‘Fur Lined’ est quand à elle le pendant féminin de ‘Discipline’ du bien nommé The Slip. Maandig semble même faire un brin de ‘Vessel’ (uh uh) sur ‘BBB’ (Big Black Boobs, il s’emmerde pas Trent !).

Le morceau le plus impressionnant est surement ‘The Believers’, par son mélange d’électronique et d’organique (comme sur .. euh Ghosts ?) qui forme une chaîne sonore dont on ne sait pas vraiment d’où sort la mélodie, mais tout fonctionne et Maandig pose dessus ses chuchotements comme une Martina-Topley Bird sous respirateur.

Attention néanmoins, à certains moments on est pas loin de la minauderie et on espère que l’album à venir penchera plus vers la paranoia electronique d’un ‘Spaces in Between’ que le trip-hop ronflant de ‘A Drowning’.
Hors de ça, et malgré la quasi-absence d’originalité dans cette recette que Trent Reznor cuisine depuis With Teeth, on ne peut qu’applaudir et en redemander.