As I Lay Dying – The Powerless Rise

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… Je suis un groupe originaire de Californie et positionné entre la croix et la bannière. Mon passé d’évangéliste confirmé n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd et je rassemble dans le circle-pit la plupart des familles mormones et catholiques toujours partantes pour une partie de joute musicale. Mes débuts en 2001 furent placés sous le signe de l’acharnement sonore avec un line-up plus qu’approximatif, mais toutefois assez bon pour sortir de sa cave et signer consécutivement sur Pluto Records et Metal Blade Records.
Confirmation d’un succès éloquent avec la montée en flèche d’un nouveau style, je me faufile grâce à un métalcore virulent mais comportant de nombreux passages lumineux que nous interprétons chaque soir en Ré mineur. Tel Bacchus devant la vigne, je fournis en 2005 mon meilleur millésime « Shadows Are Security » avant de découvrir les affres de la tournée et les petits secrets d’une vie oecuménique bien saine. Encouragé au postérieur par mon label et voyant l’élan de générosité des fans au stand merchandising, je parviens à faire vivre notre concept jusqu’à « An Ocean Between Us » alors qu’une satanée frange de renégats partent à l’abordage d’une empreinte que nous avions contribué à marquer au fer rouge. Quelque peu lassé par les spectacles chatoyants mais toujours bien dans le coup, je tente de retrouver une seconde santé avec « The Powerless Rise », album suivant les dignes préceptes de ma discographie et du tambourinage de grosses caisses. Avec des titres tels que « Anodyne Sea » ou encore « Anger And Apathy », je reprends lentement mais sûrement les éléments fondamentaux qui ont contribué à fracturer quelques nez au détour de mes apparitions scéniques. Bien loin d’être la formation la plus virulente dans le domaine (baptême et communion oblige), j’accuse cette fois-ci le coup avec bien moins de perspicacité que mes précédents opus. Riffs recyclés et compositions pompeuses auto-pompés (« Without Conclusion » ; « Condemned »), je reste dans le ventre mou de mes congénères plus propices à expérimenter et à caresser dans le sens du poil quelques producteurs de génie. Sans réelle saveur, mon nouvel album navigue entre fureur dégénérescente, mascarade électrique et chansons larme à l’oeil pour rallier quelques brebis égarées à ma cause. Ayant élevé la barre très haute dès mes premiers excès de colère, je multiplie toujours aussi bien les pains avec le titre « Parallels », mais avec moins de créativité et d’imagination dans la réalisation de mes banquets fleuris. Devenu vache à lait par la force des choses, je parviens toujours à m’appliquer mais avec une motivation mise à mal – à l’image des bols d’air frais que s’octroie mon leader au travers de ses projets parallèles. Malgré ma hargne communicative et les quelques vocalises horripilantes de mon nouveau bassiste, je ne parviens pas aujourd’hui à faire l’unanimité sur le webzine tout rouge malgré un beau parcours et les louanges de nos plus grands fans.

Je suis, Je suis …