Feist – Metals

vm5
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3 min. de lecture

C’est le quatrième album studio de Feist, et la révolution n’a toujours pas eu lieu, mais au moins on n’est pas déçu. Pour Metals, la jolie canadienne a continué sur ce qu’elle sait faire le mieux, c’est-à-dire, des chansons simples, portées par une musique en retrait mais ô combien importantes. Mais sa grande force, et qui devrait inspirer la majeure partie des chanteuses, c’est que juste avec son principal instrument, sa voix donc , elle nous transporte, et sans avoir besoin d’un comparateur de décibels. Elle peut nous charmer en restant douce et apaisante (Caught a Long Wind, The Circle Married the Line), et quand elle envoie du gros (How Come You Never Go There, Comfort Me), on acquiesce.
Cet album ne contient pas de tube à la My Moon, My Man ou 1234, et pourtant on y revient encore et encore à ce Metals, tout simplement parce que ça passe bien, sans fioriture, juste de la musique. C’est le chaînon manquant entre Let it Die (trop porté sur sa voix, et musique tellement en retrait qu’on avait tendance parfois à se demander s’il y en avait vraiment), et Reminder (Musique un peu trop importante qui dépassait la voix de Feist et l’emportait dans des courants mainstream).
Cet album n’est pas à conseiller si vous voulez un disque qui vous fasse bouger, et encore moins si vous avez besoin d’un disque pour vous calmer; non ce disque, vous offre une chose importante, et qui pourtant est de plus en plus rare, il relaxe entre 9 et 55 minutes. The Bad in Each Other et Graveyard qui ouvrent l’album sont des bijoux, qu’il est difficile de zapper.
Attention, ce disque est relaxant, mais pourtant il n’est pas chiant, prenant ses influences dans de nombreux styles, comme sur la bluesy Undiscovered First.

Ce disque aurait pu recevoir un 5/5 si l’ensemble à la fin, se relaxer pendant quelques minutes c’est plus qu’agréable, après ça tombe dans le fond sonore, mais attention, une mélodie entêtante peut apparaître au moment où on s’y attend le moins. On regrettera par contre que certains morceaux semblent juste là pour apporter une pierre basique à l’édifice déjà bien bâti (Bittersweet Melodies, Get It Wrong, Get It Right), voire moins intéressantes que les autres (A Commotion).

Au final, est-ce que Feist n’incarne pas ce qu’on demande basiquement à n’importe quel artiste, faire une musique qui sonne honnête, sans avoir besoin de tout révolutionner à chaque fois ? Avec elle au moins, on sait où on va, bien qu’on ne sache pas où on va atterrir, et c’est pour ça qu’on devrait lui dire merci.

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