Converge – All We Love We Leave Behind

Les groupes pratiquant des musiques dites extrêmes sont souvent victimes de l’incompréhension totale d’une grande partie des personnes ayant croisé par hasard leur musique. Si cela s’explique facilement par le caractère extrême de la musique jouée, il est quand même étonnant de constater que même les personnes pourtant amatrices de musique, capables de double lecture, familières avec les notions d’abstraction et de transgression, préfèrent se murer dans leurs certitudes.

« C’est du bruit ce truc »

Eh non, ce n’est pas du bruit. C’est de la musique. Peut-être une musique simpliste, primitive ou même mauvaise, si on veut. Mais de la musique.

On peut mettre en parallèle la considération des peintures de Joseph William Turner. Si à première vue, les toiles Orage de neige ou Pluie, vapeur et vitesse évoqueront au quidam le résultat d’une diarrhée après ingestion massive de toute la gamme de Mister Freeze, la plupart des amateurs de peinture en général y verront la représentation de la violence des éléments, la recherche du mouvement et un traitement de la lumière qui inspirera plus tard les impressionnistes.

Il est de notre ressort à tous, amateur passionnés, de cesser d’exclure et de cliver au nom d’une vision idéalisé et autocentrée de ce que devrait être musique. C’est en acceptant l’exutoire, le hors-norme et la différence qu’Hugo a démonté les carcans théâtraux après Hernani, que Jeff Koons a pu entrer au Château de Versailles et que Picasso est devenu le peintre moderne le plus connu au monde. C’est en acceptant les musiques extrêmes en tant que telles que notre passion grandira.

Merci de votre attention

Quoi, le dernier Converge ? Bah il est très bien. Ho, il est sorti depuis 5 mois, vous devriez le savoir quand même !