Godsmack – Faceless

Ca fait maintenant déjà 2 ans qu »Awake‘, second opus de Godsmack sortait en France, presque dans l’indifférence totale. Et pourtant, l’album marquait pour le groupe un véritable tournant, sorte de carton d’invit’ à la postérité, surtout aux Etats-Unis… Non, l’album n’était pas mauvais, c’est juste qu’aucun matraquage médiatique n’a réussi à traverser l’Atlantique. Aujourd’hui, les quatres américains de Godsmack ont réussi à percer les lignes de la presse musicale, surtout en partie grâce à ‘I Stand Alone‘, track présente sur la soundtrack de ‘Le Roi Scorpion’. Aujourd’hui, Godsmack a un nom même en France, et revient avec un troisième album… plutôt réussi.

Ce qu’il y a de sûr, c’est que le son de Godsmack est accrocheur, presque croustillant. Sans pour autant pondre de track réellement originale ou surtravaillée mélodiquement, chaque chanson a son potentiel, et ceci en grande partie grâce à la maîtrise de gros riffs métalleux. Une envie furieuse de monter le volume nous prend pour mieux apprécier. Certes, ça se rapproche à la longue de l’heavy-easy-listenning tant, mais c’est efficace. La lourdeur des instrus amplifient ce sentiment, qui est déjà bien entamé par la voix pesante et puissante de Sully, toujours aussi crasseuse, et presqu’à l’image de ce que peut s’imaginer quidam ne connaissant pas le métal. D’ailleurs, son cri est toujours autant sauvage dans ‘I Fucking Hate You‘ (tiens, ça me rappelle Puddle Of Mudd…), ‘Dead And Broken‘, sans pour autant n’être que ça, puisque dans ‘Serenity‘, il saura aussi se faire extrêmement mélodique, avec des variations de tons proches d’un certain Serj. Cette comparaison n’est pas si anodine que ça, puisqu’à l’instar de System Of A Down, les côté tribal est de mise, avec des percus rendant cet album plus mystique, presque naturel, sans effets inutiles de partout. Merci monsieur le prodcteur.

En fin de compte, ‘Faceless‘ vient confirmer ce qui avait déjà été fait pour ‘Awake‘ c’est à dire Godsmack: groupe à grand potentiel. Maintenant, il ne reste plus qu’à la masse de suivre (mais pas bêtement)…