Green Day – American Idiot

Ce sont quatre années qu’il aura fallu attendre pour avoir droit à du nouveau son de Green Day. On s’attendait tous à un ‘Warning‘ plus poussé, plus ambitieux. Ou alors à un retour aux sources, au punk rock juvénile pêchu qui a fait la gloire du trio. Mais non, la seule chose qu’a su faire Green Day, c’est nous fouttre une foutue claque qui réveille.

Parce que Green Day a su se placer là où on ne les attendait pas, dans un album conceptuel où l’ambiance prend ici une énorme place puisque ‘American Idiot‘ n’est ni plus ni moins qu’un énorme opéra-rock où les diverses influences du groupe se mélangent. Entre les sonorités indiennes dans ‘Extraordinary Girl‘, ballades pop accrocheuses (‘Boulevard Of Broken Dreams‘, ‘Are We The Waiting‘), Billie Joe Armstrong et ses comparses nous balancent leurs traditionnelle énergie. Tout ça, sans oublier une touche de sonorité old-school malheureusement un peu trop servie par une prod’ bien trop léchée. De ce côté-là, pas de problème, c’est du traditionnel, conventionnel même.

Mais c’est sans compter l’immense ‘Homecoming‘, première partie de ce fameux opéra, sorte de Starmania punk. On s’imagine rapidement en pleins milieu de l’univers d »American Idiot‘ avec chorégraphes et figurants en extra bonus. Tout y est : choeurs, ruptures de mélodies, crescendo, decrescendo. Il est clair que Green Day joue avec notre résistance à ne pas s’emporter. Sans compter une partie chantée par Tre Cool qui se la joue définitivement rock-star (à l’instar d’un Johnny Rockfort irlandais). Et ce sont sur des cris fédérateurs et un futur hymne de scène qu »American Idiot‘ prend réellement fin.

Mais au final, on hurle, car si Green Day a réussi son coup conceptuel, on est plus regardant sur les autres chansons. On regrette de ne pas avoir eu de chansons du même acabit que celles de ‘Dookie‘ ou ‘Nimrod‘. Alors on se dit que les choses évoluent, tout simplement et on se rejette sur ‘Homecoming‘. ‘American Idiot‘, la gifle de la rentrée.