Beyon-d-Lusion – First Step to the Source

Beyon-d-Lusion est un duo français créé en 2003 et dont le premier EP est sorti en juin 2004. Avec leur métal atmosphérique en anglais, le groupe se positionne sur un secteur encore peu exploité en France, mais très porteur à l’étranger. Seuls 2 musiciens composent le line-up : tout d’abord Alexandra Bernard, qui nous enchante de sa voix haut perchée. Mehdi Khadouj, connu pour avoir joué dans Furia, tient quant à lui le rôle de guitariste. Avec ‘First Step To The Source‘, ce groupe français pourrait bien séduire tous ceux qui ont vibré à l’écoute des premiers albums de The Gathering

La musique de Beyon-d-Lusion est tournée vers la mélodie : outre la guitare, on trouve en effet de nombreuses parties de piano dans un registre délibérément classique. Mais s’il est une chose que l’on doit retenir de ce groupe, c’est assurément la magnifique voix d’Alexanda : cette dernière possède en effet un timbre d’une pureté étincelante, rappelant tantôt Anneke Van Giersbergen de The Gathering, tantôt Amy Lee d’Evanescence. N’hésitant pas à pencher vers le lyrique (‘Out of my Grasp‘, ‘Oriens‘), elle nous berce littéralement pendant les 4 titres de ce trop court EP. Belle révélation…

Mehdi, de son côté, joue la carte de l’efficacité, avec de puissants accords tout en saccades dignes d’Evanescence. C’est d’ailleurs le groupe auquel on peut le plus rapprocher Beyon-d-Lusion (écoutez un peu ‘Into The Maze‘), même si l’on trouve chez les Français une crédibilité que ne possèdent pas forcément les Américains. Ici, tout paraît en effet plus sincère, et Anneke, pardon, Alexandra, parvient sans peine à nous toucher avec sa voix câline, parfois sensuelle.

La production de Mickael Vallesi (le guitariste de Furia) est de très belle facture, avec un son de guitare très puissant et une nette mise en avant de la voix d’Alexandra. Les arrangements sont également nombreux, avec notamment l’apparition de violons sur 3 des 4 titres. Et que dire des choeurs de ‘Oriens (Ruins and Rise)‘ qui, mêlés à la douce mélancolie d’Alexandra, nous plongent dans une ambiance gothique à souhait…?

Devant une telle réussite, on ne peut donc que s’incliner et regretter que cet EP soit si court : avec seulement 13 minutes au compteur, on reste désespérément sur notre faim… Il faut dire que Beyon-d-Lusion dégage une telle personnalité que l’on ne peut qu’attendre la suite avec une vive impatience !