Superbutt – The Unbeatable Eleven

On se souvient encore des traces laissées par leur ‘Bee (2 grams of thread)‘ aux allures de System Of Down. Et pour cause : du bon gros métal teinté de leurs origines (hongroises), riffs lourds s’entremêlant à des solos de guitares bien aigus… Superbutt signait alors un de titres les plus percutants de leur premier opus, ‘2 Minutes For Roughing‘ qui ne manquait pas de punch. Trois années plus tard, les massues d’Hongries reviennent nous assomer les tympans et on pensait pas que ce serait aussi agréable !

Dès les premières notes de ‘Pioneer‘, le ton est donné : on en prend plein la gueule. Le groupe n’a rien perdu de sa grande forme et nous balance des titres en forme de clous s’incrustant peu à peu dans notre cher crâne si sensible à la musique. Clous d’ailleurs largement représentés sur l’artwork de ‘The Unbeatable Eleven‘ et dans le boîtier du CD sous la forme de… clou cadeau. Mais ça, c’est le petit truc en plus, la cerise sur le gâteau car bien évidemment, derrière un packaging ultra-classe, on a droit tout simplement à titres qui feraient presque rougir d’émotion le fan de Chimaira. On ressent toujours la même impression de déjà-entendu, parce qu’il y a toujours cet air de System Of A Down avec le petit même air de folie qui plâne sur l’album. Mais c’est sans compter toute la lourdeur de l’opus, la puissance des frappes sur les fûts, le chant se veut plus mélodique et prend une place largement importante sur plusieurs morceaux (‘Spilt Milk‘, ‘Helmet And Gloves‘ et ses montées progressives). Et lorsqu’on nos tympans sont fatigués, Superbutt compte sur ses talents de songwriters en balançant ‘Our Country‘ et ‘Bonestar‘, aux faux airs de ballade mais qui réveilleront rapidement les plus endormis d’entre nous.

Entre les lignes de basses vrombrissantes rappelant Korn, le chant de Voros Andras se rapprochant de celui de Serj Tankjan, la lourdeur de nombreux groupes métal américain, on se dit que Superbutt bénéficie d’excellentes comparaisons et semble en avoir tiré le meilleurs. Comme quoi, en Hongrie, on ne fait pas que tourner des super butt devant les caméras, on sait aussi enregistrer d’excellents titres et ça, c’est bien super !