Ultra Vomit – Objectif : Thunes

Toujours plus de hits ! Ultra Vomit !

Plus fort qu’une partie de PES entre potes, plus poilant qu’un visionnage de l’émission ‘Confessions Intimes’ de TF1 (Julien Courbet® Productions) sous l’emprise de l’alcool, et plus vaillant qu’un Prince de Lu au sommet de sa puissance, Ultra Vomit est de retour, quatre ans après ‘M. Patate‘ et ses hymnes imparables (‘I like to vomit-vomit, I like to… vomit !‘). Moins extrêmes, mais toujours aussi cons, les nantais comptent bien nous faire kiffer la vibe de nouveau avec ‘Objectif : Thunes‘, quarante minutes de metal hilarant, qui ferait passer Cauet pour un véritable philosophe. Sauf qu’avec ce dernier, on rigole beaucoup moins.

Le rock’n’roll métallique a remplacé le grindcore, et les conneries sont encore plus travaillées : voilà l’Ultra Vomit version 2008. Les musiciens taquinent toujours sévère, ça assure méchamment (‘Moutains of Maths‘, qui n’a instrumentalement rien à envier à des pointures du death metal, et ces paroles scolaires… ‘Vous me ferez […] le problème page 666‘, rhaaaa les paroles quoi !), et en plus de raconter de la divine merde, ils nous servent des morceaux de qualités. N’hésitant pas à reprendre quelques airs connus (‘Pour un flirt‘ de Michel Delpech, rebaptisé ‘Pour un mosh’ – ‘pour / un petit tour / dans la fosse pour / te péter les bras‘ ; ‘You Can Leave Your Hat On‘ de Joe Cocker version ‘Morbid Cocker‘), les plaisantins nous régalent avec cet impressionnant débit de conneries à la minute, et ces multiples références à notre quotidien (Maïté, Carlos (R.I.P.), Chirac, ’30 millions d’amis’, ‘Au clair de la lune‘, au jury de la ‘Nouvelle Star’, avec l’outro tout simplement énorme, où le groupe auditionne des canards… Joui-ssif !!). Impossible de citer toutes les subtilités d »Objectif : Thunes‘ : il faut absolument l’écouter pour le croire. Du quasi-jingle pour une pub des Brioches Pasquier (‘Boulangerie Pâtisserie‘) à la perle débile (‘Je possède un cousin… qui s’est rompu le frein, dans l’anus d’un bambin‘), en passant par la dévastatrice tornade hardcore (‘Darryl Cowl Chamber‘), et le petit clin d’oeil sympathique à Gronibard sur ‘Croûte de pus‘, il n’y a aucun temps mort. D’ailleurs, je vais arrêter ici la description, à l’image du très Brassens-ien ‘La flemme‘. Ouais, c’est tellement puéril et absurde qu’il faut que vous l’écoutiez au moins une fois avant de crever. En tout cas, écouter Ultra Vomit chaque jour contribue à votre bien-être, avec quarante minutes quotidiennes de rires inévitables. Forcément, faut être un minimum abruti, mais si c’est bon pour moi, c’est bon pour vous.

Avec ce second opus, Ultra Vomit franchit un grand pas sur l’échelle de la connerie, pour notre plus grand plaisir. C’est trivial, crade, et maîtrisé. Que demande le peuple ? Donc oui, il faut espérer que ‘Objectif : Thunes‘ leur rapporte un maximum de pognon, histoire qu’ils nous ressortent encore quelques skeuds de la sorte, puissent jouir des avantages de la célébrité, rachètent le PSG, résolvent le problème du pouvoir d’achat, et dominent le monde. Rien que ça.