NA ! Na, na na na, na na na na na na… Cette fois, vous l’avez reconnue je parie, faut dire que je me suis entraîné… Allons, quand même ! L’intro de ‘Back in Black‘, c’est évident. Bon okay, je vous l’ai déjà fait dans une news mais c’est plus que jamais d’actualité puisque AC/DC enregistre actuellement un nouvel album dans un studio de Vancouver après des années de disette. Et cette année, leurs fans seront comblés parce qu’on pourrait presque croire qu’en les attendant, ils ont fait appel à leurs doublures cascades pour nous faire patienter, jugez plutôt ! Airbourne, c’est donc un groupe australien faisant du hard rock et composé de quatre types et notamment deux frangins, dont l’un des deux a une voix ressemblant énormément à celle de Bon Scott. Ha ben oui là, on ne peut faire plus similaire dans le genre. Ouais mais alors, ça vaut le coup quand même tout ça ou c’est juste une pâle copie ?
Ménageons un peu le suspense même si celui-ci est aussi équivoque par la note attribuée et visible au-dessus que l’est la virginité de Clara Morgane lors du visionnage d’une production Marc Dorcel. Glissons néanmoins cette galette dans le lecteur et dont le titre d’ouverture (‘Stand Up For Rock n’Roll‘) refléte bien le niveau de gras contenu. Ici pas de compo façon plantafin, on fait dans la cuisine grasse, on fait dans le lourd et on envoie gentiment des riffs rapides et sans complexe dans la tête de l’auditeur. Attention cependant à ne pas slammer sur sa maman qui pourrait bien y laisser des plumes pour le coup. Le groupe joue donc sa carte de l’hommage (voulu ou non) à fond les ballons, avec un son à la fois rétro et classique de hard rock comme on en entend que trop rarement, énergique et communicatif (‘Runnin’ Wild‘ et ses choeurs), parfois plus lent sans pour autant baisser le niveau de watts, certains titres renvoient sévèrement aux AC/DC (‘Too Much, Too Young, Too Fast‘) la faute aussi à un chant très très très proche de Bon Scott ! Je vous jure, c’est à s’y méprendre.
On a même droit à des solos bien placés qui ne dépayseront certainement pas les amateurs du style. Ce disque semble donc être un palliatif de haute volée pour tous les fans des frangins Young (‘Blackjack‘ et sa rythmique survoltée suffiront amplement à vous le prouver si c’était encore nécessaire).
Et si je n’attribue finalement qu’un 3,5 sur 5, cela ne tient qu’à mon goût personnel puisque cet album me fait le même effet qu’un album d’AC/DC, à savoir ; c’est bon de s’en jeter dans le gosier de temps à autre (surtout à plein pot) mais je me lasse assez vite sur la longueur (et ce, même si l’album ne fait au final que 38 minutes). Et oui, ici il n’est point question de révolution musicale mais simplement de hard rock old school je suis donc certain que les amateurs de la mythique formation y trouveront leur compte et pour les autres, quelques titres sympas à dégotter puisque baignant littéralement dans les restes bientôt réchauffés des maîtres du genre (période ‘Powerage‘ notamment).
Vous l’aurez compris, certains d’entre vous risquent bien d’être comblés par cet album sans prétention qui ne carbure qu’à l’énergie et à la chaleur des riffs servi par un quartet sans complexe jouant dans la cour de ses aînés sans pour autant en avoir honte (les fans d’AC/DC pouvant lui attribuer un 4,5 -voire 5- sur 5 je pense). Reste à titre personnel, une prise de risque très minime avec la possibilité de décrocher en milieu d’album (malgré quelques bons titres dans la suite) pour les moins amateurs puisque les compositions s’appuient littéralement sur une recette éprouvée et déjà longuement exploitée par les frangins Young.