AC/DC – Black Ice

Qui se souvient de Rien que pour vos yeux ? C’est un film de la série des James Bond, joué à l’époque par Roger Moore. Il reprenait les ingrédients caractéristiques de la saga de Ian Flemming: un complot international, des gadgets made in Q, une jeune première (ici, Carole Bouquet) prête à succomber au charme du héros, quelques cascades et un happy end. Bien qu’il ne soit pas le dépositaire initial de l’identité du célèbre espion, Roger Moore signait là son cinquième opus, et incarnait son rôle avec sérieux et application. Pourtant, ce film se révèle fort quelconque. Si la formule qui a prouvé son efficacité par le passé reste la même, on ressent une certaine lassitude devant le manque de panache de l’ensemble. L’absence d’élément marquant est criante: la femme nue changée en or dans Goldfinger, la station spatiale de Moonraker, voire même le générique de Vivre et laisser mourir (pour ne parler que des films déjà sortis à l’époque) ont laissé une empreinte dans la mémoire des spectateurs, ou tout du moins des amateurs de James Bond. Là, rien de particulier. Rien que pour vos yeux passe et s’oublie en un clin d’oeil.

Il en est de même pour ce Black Ice de AC/DC. Les fans s’en contenteront. Pour les autres, il ne revêt aucune espèce d’intérêt.