Noel Gallagher ✖︎ Aéronef ✖︎ Lille

vm5
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Ne nous mentons pas dire que j’ai été très attentif au concert de Noel Gallagher de bout en bout serait mentir. Non pas que ça ne m’intéressait pas mais ce soir, je n’étais pas venu en simple spectateur, comme d’habitude, j’étais là pour photographier du monosourcil en gros plan. Enfin, c’est ce que je croyais. Jusqu’à ce que l’on m’annonce que ce soir, il n’y aurait pas possibilité de prendre des photos depuis la crash barrière. Apparemment, Noel en a marre des vannes sur ses sourcils. Oui, il a insisté pour qu’on dise DES et pas LE. Y’en a marre quoi ! Du coup, les vilains photographes, on va les placer dans un coin, comme ça ils gêneront personne et en plus, ils vont bien en chier ces cons. Mission réussie. j’en ai chié. Un tel sourcil vu du dessus, ça fait autant effet qu’une casquette en termes d’ombre.

j’ai même cru que je n’allais pas faire de photos ce soir-là. c’était sans compter sur LE roadie. Pas celui qui bat des gens avec leurs propres godasses pour des M&M’s bruns sinon Noel ne monte pas sur scène. Nan, le cool, celui qui est emmerdé par le fait que les photographes aient un spot si… comment dire… difficile. Celui qui t’aide à trouver un bout d’angle pour faire des photos un peu plus sympas parce que le mec qui assure la supervision générale, c’est lui. Faut dire que quand t’es pote avec les frangins Gallagher depuis 25 ans, t’es un peu le king. c’est juste la zone monosourcil qu’on ne peut pas atteindre parce que toi, tu sais que Nono il en a marre des photos. Soit ! Roadie, je te remercie encore de ta bienveillance mais mine de rien, notre manière de sympathiser et ces petites tracasseries feront que je n’ai pas trop calculé les trois premières chansons fatidiques du concert.
Mais c’est pas grave, t’as assuré. Tant pis pour « (It’s Good) To Be Free« , « Everybody’s on the Run » et « Dream On » des titres que j’aime bien pourtant, où j’ai surtout perfectionné mon anglais et fraternisé avec un pur produit de la perfide Albion après avoir pris mes photos. En tout cas, Nono n’a vraiment rien d’un débutant, assuré qu’il est, c’est pas une salle de l’Aéronef complète qui va l’effrayer. Des stades, il en a fait et qui aura vu Oasis en live sait que le Noel assurait déjà parfois le statut de lead singer sur les titres qu’il avait écrits à l’époque. Mais ce soir, pas de saute d’humeur à craindre, pas de Liam pour te casser ta gratte préférée backstage. c’est tranquille et en mode rock pop/folk/acoustique qu’il est là, faut dire que le public tient plus du CSP+ si cher à Canal+ qu’au petit branleur qui picole de la bineuse à deux euros au point de finir bourré dès le second titre. Du coup, c’est face à un public attentif que le Noel déroule ses titres solos mais aussi inévitablement ses titres période Oasis. Si Nono délivre tout naturellement les morceaux issus de son premier album solo (« If I Had A Gun », « The Death Of You And Me« ), le natif de Manchester n’en manque pas de révéler de « l’inédit » (la bien sympa « Freaky Teeth » et son clavier psyché) ou encore du titre bonus (« The Good Rebel« ). Quant à la période Oasis, impossible donc d’y échapper et là encore si Noel sacrifie à certaines obligations « Supersonic » en acoustique (avec intro de « Wonderwall« ), « Little by Little« , « Half The World Away » ou encore « Talk Tonight » permettent de profiter de ces titres pas forcément privilégiés en live du temps d’Oasis.
c’est donc dans un registre mid-tempo que la soirée se passe et c’est peut-être là mon seul reproche du soir, c’est une prestation tellement carrée, maitrisée et surtout copiée/collée du Casino de Paris l’année passée que du coup, c’est un concert auquel il aura, à mon sens, manqué un petit quelque chose. Parfois, j’aurais aimé que ça s’excite un peu parce qu’on était à la limite d’un concert à la Ben Harper si Nono avait eu une chaise. Pas un mal quand on va voir Ben, on s’y attend mais pour le frangin Gallagher, j’aurais aimé (peut-être) une tendance un peu plus rock.
Noel achèvera son concert d’un « Don’t Look Back In Anger » réclamé maintes fois par l’anglais de 2,50m qui était à côté de moi. Forcément, j’ai jugé utile de ne pas le contrarier en lui disant qu’il me les cassait avec ça mais peut-être Noel l’aura-t-il lui même compris.

c’est après 1h20 ? 30 ? Je ne sais plus que le songwriter quitte la scène, j’en profite pour saluer mon cher ami roadie avant de partir qui me dit espérer revenir en France avec les deux frangins si Liam arrête de faire le con. En attendant et en quittant la salle, on a du mal à se souvenir du groupe de Liam tant la prestation de Noel aura été (trop) carrée, propre et un moment privilégié permettant de démontrer qu’Oasis, ce n’était pas que le comportement hautain de Liam mais aussi de vrais titres.

Je tiens à remercier Mister Roadie (of course), Paloma de Pias (pour son aide), Daniele de l’Aéronef (toujours dispo et sympa) et Ana d’Alias pour cette date.

Setlist

(It’s Good) To Be Free
Everybody’s on the Run
Dream On
If I Had a Gun…
The Good Rebel
The Death of You and Me
Freaky Teeth
Supersonic (Acoustique, avec intro Wonderwall)
d’Yer Wanna Be a Spaceman? (Acoustique)
(I Wanna Live in a Dream in My) Record Machine
AKA… What a Life!
Talk Tonight
Soldier Boys and Jesus Freaks
AKA… Broken Arrow
Half the World Away
(Stranded On) The Wrong Beach

Rappel :
Let the Lord Shine a Light on Me
Whatever
Little By Little
Don’t Look Back in Anger

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