Black Bomb A ✖︎ Ninkasi Kao ✖︎ Lyon

10 avril 2013. Après 10 ans de disette, le PSG a de nouveau l’occasion d’écrire un nouveau chapitre de la Ligue des Champions. En tant que supporter ayant connu les Pancrate, Boskovic, Yanovski, et autres Dieng, Bourillon ou Pierre-Fanfan, voir le PSG nouveau faire trembler le grand Barça a quelque chose d’irréel. Au lieu d’aller à mon bar favori, je me rends au Ninkasi Kao voir un concert ; par superstition, sans doute. L’affiche c’est AqME + Black Bomb A + Eths, sorte de soirée Gloubiboulga pour néo-metalleux repenti, à première vue. J’arrive pour entendre les deux derniers morceaux set d’AqME. Ca fait peu pour se faire un avis, du coup je m’abstiens et commande une bière à la place.

Au tour de Black Bomb A de monter sur scène. Les vétérans (le chanteur Poun doit approcher des 40 piges) ont bien la pèche et envoient un hardcore nerveux lançant les premiers pogos de la soirée. Les deux chanteurs se renvoient la balle façon NTM et le bassiste harangue la foule comme un possédé. La fosse est d’humeur joueuse : Circle pit spontané, wall of death, concours de stage dive, on a le droit à la panoplie complète ce soir. C’est souvent bon signe quant à la qualité d’un concert du genre. Si le set de Black Bomb A est largement centré sur leur dernier album « Enemies Of The State« , les classiques (dont « Mary« ) a su faire des heureux. Le concert s’achève de façon saugrenue avec l’ingé son qui balance du Skrillex pendant que les membres du groupe dansent sur scène. Je ne sais pas ce qui est le plus drôle : les coreux de BBA qui gesticulent sur du dubstep ou ces mecs outrés qui quittent la salle en les traitant de vendus.

La tension monte d’un cran lorsque les lumières s’éteignent pour le dernier concert de la soirée. Tout le monde attend Eths – ou plutôt, la nouvelle chanteuse de Eths. Bonne nouvelle pour les fans des marseillais, Rachel est plus jolie, moins bimbo, plus sobre et surtout meilleure chanteuse que son prédécesseur Candice. Qu’elle hurle ou qu’elle murmure, on comprend ce qu’elle dit ! Bon, elle est pétrifiée de trac et scéniquement y a du progrès à faire mais pour le reste, ouaip, ça le fait. Reste un problème de taille : la musique de Eths. Si certains dans le public ont pu s’enthousiasmer que quelques anciens titres comme « Samantha« , le quatuor sudiste enchaîne les riffs et les cris sans que rien ne se produise. Du gros décibel lancé dans le vide.

Je quitte donc la salle après 45 minutes de concert. Un rapide coup d’œil à mon téléphone m’annonce le résultat de club de cœur : Un match nul honorable dans un match de prestige ; mais le PSG est éliminé. Un peu à l’image de cette affiche au Ninkasi : rythmé, emballant, un peu rageant mais au final conforme à l’idée qu’on s’en faisait avant que ça commence.

Merci à Eric de Mediatone.