Rock En Seine ✖︎ Domaine de Saint Cloud ✖︎ Saint Cloud

vm5
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Visual sera votre reporter de l’extrême pour cette dixième année de Rock en Seine et pour faire les choses bien, nous vous avons fait une sélection des artistes que nous irons voir pendant ces 3 jours. Un détour indispensable devant un line-up costaud et éclectique…

Vendredi

Si on arrive à pousser les portes à temps pour assister à Big Black Delta mais à vrai dire, nous ne sommes pas venus pour ce pote de M83. C’est la journée des jeunes pousses et pour se mettre en jambes, on a connu largement pire que Savages ! Un grand coup de pied dans ta gueule asséné par 4 donzelles en furie, l’occasion de vérifier si la claque en studio dispose de la même efficacité sur scène. LE groupe qu’on n’a pas envie de manquer ouvre notre journée. Pour accompagner la transition et les derniers rayons de la journée, Tame Impala défendra son « Lonerism » qu’on avait si mal jugés l’an dernier. Mea Culpa, je me suis trompé. Maintenant, Kevin viens nous chanter tes tubes ensoleillés et psychés qu’on fasse la paix. Le foufou du week-end, ce sera lui sans hésiter : Mike Patton et son Tomahawk. As de la bidouille et des effets sur la voix, A l’album de l’année dernière succède la découverte 2012 avec Alt-J. Propret et bon élève au Main Square d’Arras, on attend d’eux quelque chose en plus. Seront-ils à la fois être appliqué, nous faire vivre leur musique et mettre le coup de rein nécessaire ? La question mérite d’être posée surtout qu’on hésite fortement à aller rendre visite aux shoegazers de DIIV qui jouent à la même heure.

La nuit, tout est permis et si les guitares sont loin d’être rangées la partie dansante fait son entrée. Et qui de mieux que l’usine à tubes Franz Ferdinand pour que la Porte de Saint-Cloud se déhanche ? En marge de leur future « Right Thoughts, Right Words, Right Action » prévu en septembre, il ne fait aucun doute que les FF se sentiront comme chez eux à coups des imparables « Take Me Out » , « This Fire » et leurs derniers morceaux ont déjà le potentiel pour se faire une bonne place dans les fosses. La curiosité du jour, ce sera Kendrick Lamar que j’avoue ne pas avoir écouté, refroidi par l’autre rappeur en vogue de 2012 : Frank Ocean. S’ensuit Hannih El Khatib qui récupère un spot improbable pour sa notoriété en prenant la place d’une tête d’affiche avec son blues produit par la moitié des Black Keys, présent l’an dernier d’ailleurs. Avec son album un peu trop « tagada tsouin tsouin », on a peur qu’il soit l’homme qu’on regarde l’œil torve et la bière éventée en attendant le groupe suivant. Ou tout simplement on se tournera vers Paul Kalkbrenner qu’on avait ratés aux Eurocks 2011 à cause du froid régnant sur le Domaine du Malsaucy. Enfin, !!! est une étape à ne pas manquer. Leur concert lillois du début d’année nous avait mis sur le cul grâce à leur frontman inarrêtable. Roi incontesté du live en calbut’, il n’hésite pas à se frotter à la fosse et à partager ses moves et ses odeurs pour être sûr que vous viviez le show jusqu’au bout. Une expérience sensorielle qu’on ne réclame pas à tous et on espère que Alt-J n’a pas compris notre demande de la sorte…

Samedi

Par curiosité, nous irons peut-être voir les petits FI/SHE/S mais celui qui nous intéresse démarre à 17h. L’école anglaise nous accueille et on commence ce samedi comme on a fini la veille, en se déhanchant. Eugene McGuinness a dans son manche le son typique de nos amis outre-Manche, le swing en plus. On essaiera aussi de faire la fin du set de JC Satan qu’on aime beaucoup mais qu’on préférera voir un contexte plus intimiste. Comme on regrettait de l’avoir râté lors de son passage lillois plus tôt dans l’année, l’erreur sera réparée. Les souvent charriés ici BRMC prennent le relais pour soutenir leur 7ème album, ce qui leur donne l’embarras du choix pour la playlist qu’on attend musclée pour ceux qui tiendront là leur deuxième participation à ReS. La surf pop des Wavves nous divertira peut-être si on arrive à choper en court de route l’un des plus courts sets du week-end.

Doit-on faire l’affront d’évoquer le prochain groupe cité ici. Avec NIN, c’est un double événement auquel on s’attend. Le premier concert français depuis juillet 2009 et également depuis l’annonce de sa reformation en février dernier. Les lives présentés cet été à Fuji ou Chicago nous ont déjà rassurés : Trent a la forme et ses compères également pour une performance qui laisse plus de place à la musique et moins aux bidouilles visuelles et électroniques. Pour ne rien enlever, les nouveaux morceaux vont dans le bon sens avec un côté frontal appréciable. Trent, OUR BODY IS READY.

Le grand écart est fait par cette transition avec Phoenix qui vient ici jouer presque sur ses terres, à quelques kilomètres près. Avec leurs allures d’éternels étudiants en droit, ils n’ont pas l’allure de rockstar mais les Versaillais savent prendre possession d’une scène et on a aucun doute sur leur capacité à nous consoler d’un « Bankrupt! » décevant en avril dernier…

Dimanche

Temples aura la lourde tâche de quasiment ouvrir le dernier jour du festival, ce qui doit être le set le plus déserté des 72 heures. Plutôt convaincu par leur son old-school, on ira les soutenir pour voir le nombre de braves présents à cette heure avancée. Le psyché est à l’ordre du jour en ce début d’aprém’ parce que la transition est toute trouvée avec Wall of Death au son plus enfûmé et expérimental. Ms Mr est un des poulains de Pitchfork encensé dès le premier EP « Candy Bar Creep Show ». Avec sa formule efficace et son chant féminin évoquant directement les Everything But The Girl, ils nous ramènent aux 90’s et on parie notre gueule de bois dominicale que leur son fédérateur sera captiver nos regards bovins. Outre son clip masturbatoire ayant fait #lebuzz, Is Tropical avait signé un album plutôt funky et consistant. Leur musique collera sûrement parfaitement à cette fin d’après-midi ensoleillée. Si l’essai est improbant, on ira voir Eels sur la Grande Scène comme en 2010. Pour enchaîner sur cette journée douce et guillerette, Lianne La Havas nous semble être LE choix à ne pas manquer. Parquet Courts fermera la marche des petits nouveaux un rock assez brut et nineties qu’on attend de pied ferme. Niveau bordel, on compte sur Major Lazer pour être l’attraction n’imp’ des 3 jours à base de twerk improbable et de gens dénudés.

En guise de tête d’affiche, on sort la DeLorean et on retourne directement au mois de mai 2002. Le baggy, les DC Shoes et la casquette rouge vissée, nous allons pouvoir nous faire une bonne rasade de pogos avec un set de System of A Down, chose qu’on ne pensait plus possible au vu de la supposée ambiance chaotique qui règne entre les membres du groupe. Comme toute chose à une fin, même les orgies musicales, ce sera donc SOAD qui finira votre cuvée de ReS 2013.

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