Rock En Seine ✖︎ Domaine de Saint Cloud ✖︎ Saint Cloud

vm5
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N’en jetez plus, la pinte est vide. On a déjà assez crié notre amour pour l’édition 2013 de Rock En Seine. La barre était haute, que s’est-il passé cette année dans les travées chatoyantes du Domaine de Saint-Cloud ?

Gary Clark Jr :
Hélas, nous n’avons entendu que des bribes du dernier morceau de Jessica93 et nous commençons donc par voir le bluesy Gary Clark Jr. Comme nous avions déjà vu les sympatoches Pegase à la Route du Rock, nous avions posé notre cul sur l’herbe de la grande scène avec le son très influencé du New-Yorkais. Distrayant.

Wild Beasts :
Charismatique et complémentaire, les 2 voix de Wild Beasts nous a donné envie d’en voir beaucoup plus. Dommage que nous ayons vu que deux morceaux à trop insister sur TRAAMS et leur set atrocément sonorisé…

Jake Bugg :
Si Jake Bugg était en réalité Alex Turner qui aurait pris trop d’hélium ? Le jeunot est un chanteur de country déguisé et autant dire que si la pluie est tombé sur son show, ce n’est pas par hasard. Il n’est pas mauvais mais guère passionnant.

The Hives :
Au jeu des trentenaires tarés, The Hives est loin devant. Du costard 3 pièces en concert aux sauts inarretables de Howlin’, tout chez eux est conçu pour ce genre d’arène. Malgré quelques problèmes de micro sur le premier morceau, la démonstration a été parfaitement exécutée. Les fines bouches diront sûrement un peu trop : on s’en fout. Sous la pluie et dans la nuit, les Suédois ont clairement ouvert les hostilités. Pour le plus grand plaisir des festivaliers bien en place pour le reste de la soirée et déjà bien là pour chanter sur « Come On » ou l’épique « Hate To Say I Told You So » qui a fermé le set.

Royal Blood :
Le buzz est total pour Royal Blood ici pour fêter l’arrivée imminente de son premier album. Le duo est même déjà programmé pour l’Album de la Semaine ainsi qu’un passage au Grand Journal dans les 3 jours qui suivent. Une couverture média assez dingue pour un duo très rock et fort efficace. A l’image de son métronome de batteur ou de son bassiste qui sonne comme un gratteux. Ces mecs savent pondre des tubes, il n’y a pas de doute et on le savait depuis leur single « Little Monsters« . Pourtant à chanter comme Jack White et avec des morceaux assez similaires on cherche encore l’originalité. Peu importe puisque la machine est lancée et au rythme où elle avance, ils rouleront sûrement sur tout le monde dans 2 ans.

Arctic Monkeys :
Les t-shirts étaient nombreux pour les Arctic. Surprenant, n’est-ce pas ? A l’inverse de leur set. Depuis quelques années, Alex Turner a revêtu depuis quelques années la banane du crooner. En parallèle, le son est devenu toujours plus heavy depuis Humbug en 2009. Un album très réussi qui pourtant a ralenti toutes les compos du groupe en live. Tellement ralenti qu’on a l’impression qu’ils vont remonter le temps. « Teddy Picker« , « Fluorescent Adolescent » ou encore « I Bet You Look Good on the Dancefloor » deviennent tellement lentes que ça en devient presque grotesques. A ce petit jeu, seule Brianstorm en sort indemne. Avec un rappel de 3 morceaux et 20 titres au total, les AM ne l’ont pas joué radins. Pourtant, l’impression de vaincre sans gloire est bien là. Avec l’insignifiante « R U Mine » en guise de final au lieu du classique 505, le clou est enfoncé. Si les péteux de Sheffield sont brillants et bien rodés, ils sont loin d’avoir donné une claque à l’assistance. A l’instar de leurs deux derniers albums, on dirait qu’ils se reposent tranquillement sur leurs lauriers en regardant le reste du monde entier avec un certain dédain et peu d’intérêt. Suffisant.

Mais bon, on a eu les putains de « Hou-Hou » de « One For The Road » dans la tête tout le week-end.

Deux extraits du show en slow-mo ci-dessous.

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