Thee Silver Mount Zion ✖︎ La Gaîté Lyrique ✖︎ Paris

The Besnard Lakes, je les avais découvert avec The Besnard Lakes are The Dark Horse. Pas totalement convaincu par ce son très aéré et dilué, je ne m’attendais pas à les retrouver sur ma route 7 ans plus tard et ce en première partie ! Le poids des années se lit sur le visage du frontman Jace Lasek et de sa femme Olga Goreas, bassiste de son état. Motnréalais comme la tête d’affiche, on ne sait pas si c’est le hasard ou une coïncidence qui nous pousse à penser qu’ils ont pioché dans les morceaux les plus alambiqués de leur disco pour assurer cette introduction. La machine à fumée, des voix haut perchées et des installations vidéos en manque de codecs riches en hallucinations psychédéliques font passer cette grosse demie-heure assez rapidement. Mention spéciale à « Alamogordo« , explosif, jouissif et parfait avant de laisser la main à Thee Mt Zion Silver Memorial Orchestra. A l’occasion jetez un oeil à leur album Until In Excess, Imperceptible UFO, ce dernier morceau en est issu.


« Fuck Off Get Free (For The Island of Montreal) » se voit introduire par un long laïus dont Efrim Menuck a le secret. Le leader hirsute nous fait le coup du temps qui passe et nous dit rapidos que leur dernière fois en France parait si proche. Elle n’était pas si lointaine en effet puisque c’était pour la collection hiver de la Route du Rock 2014. 7 mois jour pour jour. 8 morceaux, 1h50 de concert. Si vous n’avez pas oublié vos cours de maths, ça fait quasiment un quart d’heure par piste.

Etendard de cette tendance, « Austerity Blues« . Placée en seconde position du set, également présent sur l’album sorti cette année, c’est un vrai morceau de bravoure qui chauffe à blanc la fosse entre écoute religieuse et hochement de têtes.

« What We Loved Was Not Enough« , moment intense et déjà bien classé dans les inoubliables titres lives vus en 2014. Tellement beau qu’on les aurait bien vus partir sur ce titre épique, joli condensé de ce que A Silver Mt Zion peut offrir de meilleur. Est-ce que c’était l’orage sonore en milieu de morceau ou la fin quasi a capella où seul un filet de violon subsistait ? Difficile de savoir ce qui a généré le frisson mais on s’en souviendra encore longtemps.


Rarement vu des demandes de rappels aussi vives, longues et décidées. A croire que la foule pensait vraiment les convaincre à exécuter un deuxième retour. Celui-ci n’arrivera pas et ce n’est pas si grave. Les Canadiens nous ont gratifié d’un show généreux, unique auquel il n’y avait pas grand-chose à reprocher à part deux morceaux un peu en-dedans. En tournée dans d’autres villes de France et de Belgique dans la foulée de ce concert parisien, on vous laisse avec le concert déjà cité donné en février à la RDR à voir ici.