Distillers ✖︎ Elysée Montmartre ✖︎ Paris

Monté à la capitale pour voir Distillers (et Blink-182 accessoirement). TGV, métro, bus, peu de repos… mais on est (ou plutôt était) Jeudi soir, et j’avais justement des places pour le concerts des Distillers, comme la vie est bien faite (des fois). Donc ce concert attendu depuis leur dernière prestation, c’est-à-dire en novembre dernier, se tient à l’Élysée Montmartre, salle qu’on ne présente plus maintenant. On s’attend à un show chaud bouillant de la part du combo punk , et qui fait suite à la sortie de son troisième opus, « Coral Fang« .

20h00. Les lumières s’éteignent, un groupe entre en scène… Ouhla, je connais ce batteur… Mais ce chanteur aussi! Rha, c’est le groupe qui a ouvert en pour Blink-182 la veille. Des jeunes français du nom d’Asyl, un groupe de La Rochelle, qui nous distille (hoho) une sorte de punk rock énergique mais somme toute assez classique. Les titres « Gloss« , « 9mm » et « 1975« , bien que de bonne facture, sans être exceptionnels ne parviennent pas à faire l’unanimité auprès des premiers rangs, qui se mettent d’entrée à leur cracher dessus. Le groupe tente donc de jouer ses titres, le guitariste esquivant habilement les mollards, et quittera la scène au bout de 30 minutes, sous les sifflets d’une partie du public. Un « Grand merci pour votre accueil et vos crachats » signé du chanteur, et le groupe disparaît dans les coulisses. Les lumières se rallument, il est 20h30.

21h00 (NDR: après presqu’une longue heure d’attente hein). Les lumières s’éteignent de nouveau, on applaudit, on commence à sauter sur place, ils sont là ! Brody Dalle, qu’on ne présente plus, branche sa guitare, regarde rapidement le public… c’est parti. Le set s’ouvre sur un « Die On A Rope » d’exception, ponctué par un changement de basse en plein milieu du morceau, et qui fait hurler la plupart des fans massés au premier rang. Les premiers pogos font déjà des victimes (mon jeune dos), suivi quelques minutes plus tard du single qui les a fait découvrir à la plupart : « City Of Angels« , où Brody a l’occasion de ‘gueuler’, y’a pas d’autre mot, et de nous montrer qu’elle a une sacrée paire de cordes vocales. Pour info, la belle est toujours aussi jolie du visage, et pas que de là, mais ce n’est pas le sujet. « City Of Angels » réveille donc entièrement la fosse et les slams font leur apparitions. Il fait chaud, très chaud, et le concert débute à peine. Enfin bref, les titres des deux derniers cd s’enchaînent à une vitesse folle, et quelques petits « Viveu la Fwance » ou « Thank You Paris » viennent ponctuer un concert énorme. On notera le peu de fantaisie du groupe sur scène, qui, à défaut de sauter partout, assure et joue à un rythme quasi insoutenable pour être humain. Au final, la plupart de titres phares sont joués, comme « Coral Fang« , « Beat Your Heart Is« , « The Hunger« , « The Gallon Is God« , et « Drain the Blood » of course en rappel, avant de quitter la scène avec un énième larsen, histoire d’achever nos pauvres petites oreilles.

22h15. C’est fini… c’était bon, y’a pas à dire, ils méritent vraiment leur réputation scénique, ils jouent un set carré et sans fioriture, le guitariste étant particulièrement impressionnant à la guitare comme au chant, et aux chœurs. Un concert énorme donc, qui nous a bien fait transpirer, qui nous a cassé la voix (tout rapprochement avec un chanteur français serait purement fortuit), bref, un concert comme on aimerait bien en voir plus souvent !