Vendredi
Ce premier jour de Rock en Seine fera office de mise en route avec une programmation plus légère. Entre sets très estivals et grosse machine bien rodée, on risque pourtant de ne pas trop s’emmerder.
Depuis notre première rencontre à Werchter 2009, Rodrigo y Gabriela a parcouru du chemin, remplissant maintenant sans mal des Zenith. Les voir dans ce contexte est idéal puisque leur musique se prête très bien à l’exercice du concert en plein air. Ca va gratouiller sévère à Saint Cloud dès la fin d’aprém’ et ce sera parfait pour entamer la première pinte de la journée.
Malgré des réticences liées aux premiers extraits, FFS s’est installé doucement comme une belle réussite de cette année. Revoir les triomphants Franz Ferdinand à ReS après un magistral set en 2013 devrait être un plaisir de tous les instants au vu de leur facilité à conquérir la Grande Scène en un demi-riff.
Avec 48:13, Kasabian a sorti un disque sous forme de grosse boutade. On ne pourra pas leur enlever leur capacité à soulever les foules, grâce à des titres tantôt bourrins, tantôt pops déjà éprouvés notamment lors d’un set au Big Day Out 2010. Si ce n’est pas le concert le plus attendu du week-end mais l’absence rendra ça plus sympathique et un bon set best-of pourrait venir nous en mettre une petite derrière la nuque.
Entre deux sets rocks, Saint Cloud a toujours laissé parler l’électro et on est très curieux de voir ce que nous réserve l’alliance entre Mr Oizo & Boys Noize nommé Handbraekes. On s’attend à de la grosse minimal’ qui tabasse.
Son Lux, on les voit partout et on les a très peu entendu. Afin de s’intéresser à leur cas, on se rendra donc à leur set. Puis, ils sont chez Caroline Records et comme il sont très sympathiques, on leur fait confiance.
Samedi
On le sent bien ce samedi entre groupes coups de coeurs, confirmation attendue et vieux briscard.
Les français de DBFC multiplient les formations et celle-ci est l’entité la plus dansante. Après un EP réussi, on ira leur faire un coucou en espérant que la tente de l’Avant Scène soit moins exigue que les années précédentes.
Interviewés dans le cadre de leur première partie à l’Olympia où ils ouvraient pour Royal Blood, Mini Mansions n’est pas seulement le side-project du bassiste de QOTSA. Avec un des meilleurs albums de 2015, on les attend à nouveau de pied ferme avant un potentiel set complet en salle en fin d’année.
Découvert en première partie de St.Vincent l’an dernier, Glass Animals rencontre un succès étonnant en tournant dans le monde entier non-stop. Déjà très bons en album, ils gagnent en caractère et en énergie en concert : on vous les conseille ardemment.
Troisième show en 14 mois pour Interpol sur Paris et nous étions toujours là. Il faut bien avouer qu‘El Pintor vieillit moyennement bien mais le groupe n’a jamais été aussi efficace que sur cette tournée grâce notamment à un Paul Banks au four et au moulin. Allez, les gars une dernière avant les vacances pour 2 ans !
Prétendant au titre d’album de l’été avec In Colours, Jamie XX nous a complètement convaincu avec son premier solo. C’est un de nos sets les plus attendus, puisqu’inédit pour le moment. On oublie volontairement le set mollasson de l’an passé à la RDR. A la même heure se déroulera le live des Libertines. Peu client des frères ennemis, je leur laisse volontiers la grande scène.
Dimanche
ATTENTION ! Rock en Seine n’en a rien à carrer du jour du seigneur. Pas moins de 9 groupes à aller zieuter pour cette dernière journée, il va falloir faire des concessions pour ce dimanche qui sonne déjà comme une mission impossible.
Vus par deux fois, We are Match sert une pop très influencée par nos cousins anglo-saxons. Pourtant, elle est chiadée et bercée par des harmonies vocales bien cadencées. L’album sort sous peu, c’est l’occasion de s’y risquer.
Dans le cahier des charges du booking de Tame Impala doit s’imposer un double cachet avec la présence de Pond dans le line-up. Moindre mal puisque le groupe est bon. Puis, ils viennent d’Australie : on ne va pas les faire prendre l’avion pour rien tout de même !
Ty Segall avait signé l’un des meilleurs shows de 2014 avec sa Cigale et le voilà de retour avec Fuzz. Moins fan de ce projet, il y a néanmoins aucun doute sur la sévère dose de rock que le blondinet va nous asséner.
Cas épineux, les Parquet Courts ne m’ont jamais convaincus sur disque. Ce sera la curiosité de voir s’ils rendent les coups en live.
Avec un sixième album très bon, Hot Chip nous enchantera en live comme les fois précédentes. S’inscrit déjà comme l’un des moments les plus fédérateurs des 3 jours.
Déjà vu sur le même lieu en 2013 sauf que Tame Impala a changé de stature et prendra place en tant que tête d’affiche. De sérieux doutes sur les capacités de Kevin Parker à assurer une prestation juste. Croisons les doigts.
A la suite d’une interview boudeuse, je n’ai pas gardé un excellent souvenir de mon dernier contact avec Mark Lanegan. C’est donc avec modération et parcimonie que l’on se dirigera vers un set qui s’annonce déjà comme le grand moment de rigolade et d’allégresse du week-end. Surtout que ce dernier se déroule en même temps que Tame Impala : pas la meilleure idée du week-end.
Incroyable mais je n’ai jamais réussi à croiser les Chemical Brothers. Pratique, leur prochain album se profile bien. Un set best-of suffirait largement à clôturer le festival avec un déhanché ravageur.
Adoubé par les webzines indés, Run The Jewels sera la caution rap annuelle. Malgré un très bon album, on ira peut-être faire l’impasse sur eux si choix il y a puisqu’ils sont aussi au Pitchfork en novembre.
