Rock En Seine ✖︎ Domaine de Saint Cloud ✖︎ Saint Cloud

Tout commençait bien en ce début de 25 Aout 2005, où, sur les coups de 15 heures, nous pénétrâmes dans le site où ce tenait cette troisième édition du désrmais culte festival Rock En Seine. Disons le tout de suite, c’était énorme, et dans tous les sens du terme, en passant par l’affluence, par le statut des têtes d’affiche, et du dispositif mis en place, trois scènes pour une bonne trentaine d’artistes, plus ou moins confirmés. Tout commençait bien donc, sous un soleil de plomb, à peine entrecoupé de quelques gros cummulonimbus blancs et laiteux, qui ne laissait en rien présagé le déluge d’après. tout d’abord, le déluge sonore.

Car ce sont les Anglais de The Subways, qui avaient la lourde tâche d’ouvrir le festival. Jeunes, moyenne d’age 18/19 ans, les trois Anglais servent un Rock enlevé, et frais, mélange assez habile de Pop et de Punk, jamais gnan-gnan ou mou du genou. Le groupe affiche une belle énergie, communicative et qui a déjà rassemblée les premiers curieux, et peut-être même déjà quelques fans de ce jeune groupe. Premier concert et première bonne surprise, ces jeunes Anglais joeutn leurs morceaux avec conviction, et ces morceaux sont appelés à devenir des hymnes du genre, « Young For Eternity« , « With You » ou le superbe morceau Punk de cloture, le futur carton Punk-Rock « Rock’n’Roll Queen« . Trente minutes seulement, à peine le temps de se réchauffer de la première averse, et les voilà partis. Ils ont joué la quasi intégtralité de leur premier album.

Set List : THE SUBWAYS.

With You
Young For Eternity
City Pavement
I Want To Hear
What You Have Got say
Lines Of light
Oh ah
Holiday
At 4 am
Mary
Rock’n’Roll Queen

A Peine le temps de se réchauffer qu’on se refroidit dès qu’arrive The Athletes, autre groupe Anglais. Ils jouent de la pop froide et pas vraiment entrainante, qui laisse planer un arrière goût de Z’ont pas l’air très joyeux les gusses, ou de Il veut peut-être une corde juste derrière nous. C’est exagéré, mais The Athletes, avec sa pop fortement inspirée d’Oasis, n’aura, je pense, pas marqué les esprits d’une foule qui fuyait la scène de la cascade afin de gagner la principale, et la première vraie tête d’affiche de la journée.

Le vrai évènement Pop rock de la journée avait lieu à 18 heures à la scène principale. Ayant retrouvé l’ami Evans, nous fuyâmes autant que faire ce peu la pop glaciale d’Athletes afin de gouter au Rock chaud et truculent de The Arcade Fire. Véritable sensation du moment, U2 et Bowie ne jurent que par eux, Arcade Fire devait nous prouver qu’ils méritaient leur réputation de groupe du moment. il n’a pas fallu longtemps pour mettre tout le monde d’accord. Un Sublime « Wake Up » en guise d’intro, et le ton était donné. Suivi directement de Laïka (leur meilleur morceau), d’une hystérie rare (les xylophoniste et un autres enfilent un casque et se tape mutuelement dessus avec des baguettes de batterie), avant de se sauter dessus tels des chiffoniers de primaire, pendant que le chanteur/guitariste, de sa voix, spéciale dirons nous, s’acharne sur le morceau. Moment le plus intense du concert, sans doute. La suite du Show est plus convenue et peut-être un peu plus terne, « Haïti« , « Une Année Sans Lumière » (chantée en français), avant l’épique et monumental morceau de cloture « Rebellion Lies« .

Set List : THE ARCADE FIRE.

Wake Up
Laika
No Cars Go
Haïti
Headlights
Crown Of Love
Neighborhood
Une Année Sans Lumière
Power Out
Rebellion

Cette première journée fût aussi l’occasion de découvrir les Espagnol popeux de The Sunday Drivers, déjà aperçus au Transmusicales De Rennes cuvée 2004. Portés par le succès du pourtant pénible « On My Mind« , le set est constitué d’une pop non pas déplaisante, mais pas forcémment convainquante, oscillant entre Pop et psychédélisme Sixties, limite Boogie parfois. Indigeste dans l’ensemble.

Et là, sur les coups de 20h15 … scène principale, je frôle l’arrêt cardiaque. Josh Home débarque sur scène, suivi de la nouvelle mouture de Queens Of The Stone Age. Enfin ils sont là. Sans doute le groupe Rock le plus atrayant du moment, ils ne leur faut pas longtemps pour mettre les plus incertains d’accord. Début en fanfare Punk avec le térriblement efficace « Go With The Flow » directement suivi par un « Medication » aussi bête et méchant que jouissif. Place à un titre plus a un titre plus ancien, « The Lost Art Of Keeping A Secret« , qui cèdera la place à un « Regular John » efficace, mais sans envolée soliste. Troy Van Leeuwan attendra avant de démontrer ses talents guitaristiques. Accompagnés par deux petits nouveaux, le bassiste Alain Johannes et la pulpeuse et mystérieuse Natasha Schneider au clavier, la bande de l’age de pierre s’acharne à jouer ses morceaux avec un réel talent Rock et une energie intense. Deux titres issus des Desert Sessions seront jouées ce soir, à la plus grande satisfaction des connaisseurs, « I Wanna Make It Up With Chu« , morceau très Groovy, et le délrant Punk Psyché et emballé de « Cevered In Punk’s Blood« . Joey Castillo, martèle ses fûts et fait presque mal aux oreilles sur « Song For The Dead« , avant l’explosion finale. Disons avant que (malheuresement), Mark Lanegan n’était pas présent, ayant été victime d’une overdose l’ayant quasiment laissé sur le carreau. Dommage. Home s’en est très bien sorti sans lui en tout cas. Explosion finale donc. « No One knows« . Comment dire ? Dantesque ? Monumental ? je sais pas, en tout cas, un « No One Knows » de dix minutes, entrecoupé, charcuté de solos, ou Troy et Josh se lachent enfin, dans un délire collectif, et une apparente decontraction de la part d’un groupe en passe de devenir l’un des groupes Rock les plus marquant de son époque. Sans nul doute possible le meilleur concert des deux jours.

Setlist : Queens Of The Stone Age

Go WithThe Flow
Medication
The Lost Art Of Keeping A Secret
First Is Giveth
Regular John
I Wanna Make It Up Wit Chu (Desert Sessions)
Little Sister
Covered In Punk’s Blood (Desert Sessions)
In My Head
The Fun Machine Took A Shit And Died (Nouvelle chanson)
Burn The Witch
I Never Came
Tangled Up In Plaid
Song For The Dead
No One Knows

Puis, vinrent les Pixies. Les Pixies jouèrent devant un public forcémment acquis à leur cause, béat devant leur panse et leur calvitie, mais béat devant les morceaux d’anthologie d’un groupe reformé l’année dernière pour la thune, y’a pas d’autre mot. Quelques titres assez inhabituels seront cependant joués, comme « Alec Eiffel » ou « Head On« . Sinon, rien à signalé, à part « Where Is My Mind ? » joué en troisième place, et évidemment repris en coeur par tout le monde, et le superbe « Monkey Gone To Heaven« , sans doute le meilleur des titres joué ce soir.

Setlist : THE PIXIES.

Wave Of Mutilation
In Heaven
Lady In The Radiator Song
Where Is My Mind ?
Here Comes Your Man
La La Love You
Nimrod’s Son
The Holiday Song
Vamos
Subbacultcha
I Bleed
Monkey Gone To Heaven
Stormy Weather
The Sad Punk
Hey
Is She Weird ?
Allison
River Euphrates
Head On
Isla De Encanta
U-Mass
Broken Face
Caribou
Planet Of Sound
Alec Eiffel
Gouge Away
Tame
Debaser
Wave Of Mutilation
Gigantic

Le compte rendu de la seconde journée est disponible ici.