Rock En Seine ✖︎ Domaine de Saint Cloud ✖︎ Saint Cloud

Après une première journée plutôt réussie à tout point de vue (temps, qualité des groupes et affluence), le festival devait nous offrir une épilogue énorme le soir même avec en tête d’affiche les très attendus Franz Ferdinand. Inutile de préciser également que, si les quatre Ecossais étaient très attendus, il en était de même pour le déglingué Pete Doherty, lui-même plus attendu que son groupe Baby Shambles. La pression était donc sur ses épaules mais également entre ses mains, mais nous verrons ça un peu plus tard.

Un groupe français sur la scène de la cascade pour lancer les hostilités de cette seconde et dernière journée à Paris, et c’est Asyl, originaire de la Rochelle, qui se présente au public en ce début d’après midi. Compos Punk-rock, teintées de New-wave, et d’une agressivité rock énergique, les français remplissent fort bien leur contrat en réveillant le public. On notera l’interprétation de leur meilleure compo ‘1975 ‘, ainsi que du titre ‘Zeppelin ‘ rappelant Sonic Youth pour le côté Chaos Sonore et bien évidemment dédié à Robert plant appelé à se produire sur cette même scène quelques heures plus tard.

Set List : ASYL :

1975
Music Hall
Tout de Nous
James Dean
NT 146
Inter/Ext
Ooh
La Fille D’à Côté
Zeppelin

Goldfrapp arrive ensuite sur cette même scène avec sa techno-pop qui laissera froid et de marbre la plupart du public présent, malgré la présence de deux choristes presque nues. Aucun intérêt donc, c’est plat, rien ne passe, et on oublie bien vite cette ébauche de concert.

Set List : GOLDFRAPP

Train
Tiptoe
Number One
Boogie
White Horse
Strict Machine
Ooh la La

La bande de Doherty était prévu sur la scène de la cascade mais à finalement était échangée avec The Departure, groupe Anglais de Post Punk dansant et à l’énergie communicative. Sans rien connaître de The Departure, je n’ai même pas besoin de regarder autour de moi pour copier l’attitude follement rock n’ roll des gens pour taper du pied : cela vient naturellement. Et pour cause, The Departure est certes un groupe en « The » de plus, mais qui savent faire bouger toute une foule dense. Faut pas déconner non plus, ça ne pogote pas, ça tape uniquement du pied. Mais ça tape bien et même que des fois, ça clappe -en rythme- tout en souriant. Un son extrêmement propre, un show carré sans aucune prétention futile, des mélodies rodées et carrées qui sans êtres remarquables ont le mérite d’être entraînantes. On notera par exemple l’excellent morceau single ‘Be My Enemy ‘.

Puis, enfin, il est là. Avec 15 minutes de retard, mais il est là. Vivant. Pas très frais, mais vivant. Un verre d’alcool non identifié à la main (et pour cause), les 25 mètres face à la scène sont envahis par des jeunes filles en rût, scandant le nom du nouveau Héros-crash du rock moderne. Ouf. Voilà, je pense avoir tout dit sur le concert. Ah non, j’oubliais l’adjectif … mauvais, qui résume tout. Rien, rien rien du tout n’est à sauver de cette prestation. Certes, on peut admettre que Doherty à une vie Rock. Mouais, à la rigueur, mais côté musique, il n’y a rien, le son est mauvais, tout sonne mal, c’est le chaos total, résultat, Pete semble content, c’est toujours ça. On leur préferera toujours les défunts The Libertines, Carl Barat ayant, lui au moins, la classe.

Mais retour aux bonnes choses, puisque la charmante Feist chante et enchante le public de la scène de la cascade, non loin de la fin chaotique du set des anglais. Ce soir, c’est grand soir puisque je vais pouvoir profiter de « Let It Die » en live, et ça ne peut qu’être bien. Et sur scène, Feist n’a pas oublié ses origines et ressort ses antécédants punk d’antan. Si en studio les titres de son dernier album sonnaient largement jazz feutré, aujourd’hui les guitares sont de sortie. Plus électriques, on peine parfois à reconnaître les morceaux sans pour autant perdre de leurs charmes. Que du bonheur. En barre. On en redemande. De ‘When I Was A Young Girl ‘ à ‘Secret Heart ‘ en passant par ‘Mushaboom ‘, le set s’achève et la fin d’après midi s’achève en beauté (dans tous les sens du terme).

Place au Kebab-Frite et à la pinte à 5€ (outch), avant de savourer le déluge de décibels avec le set des Foo Fighters. Comment dire l’essentiel en peu de mots … c’était grand, tout simplement, Dave Grohl arrive en jouant ‘In Your Honor‘, suivi du traditionnel ‘All My Life‘, monumental en live. Quelques bonnes surprises avec ‘The One‘, ‘Up In Arms‘, ou le terrible ‘Stacked Actor‘. Plus classiques, le single ‘Best Of You‘ est hurlé à la perfection, et le moment fort du show restera bien évidemment »Everlong », joué seul face a un public comblé. Un très bon set, Grohl jouant avec le français ‘Ouiiiiii’, ‘c’est la vie mon chéri’. Ils délivrent donc un set bien rock, sur fond d’amplis entassés, comme pour mieux mettre en valeur la puissance de leur son. (c’est fort nan ?).

Set List : FOO FIGHTERS

In Your Honor
All My Life
Time Like These
My Hero
Best Of You
Up In Arm
Learn To Fly
The One
Stacked Actors
Everlong (Dave tout seul)
Monkey Wrench
Breakout

Mais il est déjà l’heure d’assister au dernier show, et pas des moindre, puisque cette année, c’est Franz Ferdinand qui clôt le festival. Méga attendus, c’est un peu l’euphorie collective lorsque les Ecossais entrent sur la grande scène et lancent d’emblée les débats avec ‘Michael’ Vite expédié, sans fioriture, le ton est donné. Mélangeant habilement morceaux du premier album et nouveaux, on a la chance de pouvoir entendre le nouveau single ‘Do You Want To ?’, très années 80 dans l’âme, très dansant, vraiment de bonne augure avant le nouvel album. Les plus classique ‘Auf Achtse’, le somptueux ‘Jacqueline’ et le grand hymne ‘Take Me Out’ se succèdent, et la foule en redemande. Le set s’achèvera finalement sur un ‘This Fire’ qui bouclera parfaitement ce week end de concerts.

Beaucoup de bons, un peu de moins bon, c’est le tarif habituel des grands festivals. Nul doute que le Rock En Seine fait belle et bien partie intégrante des grands incontournables rendez vous français. Vivement l’année prochaine qu’on dit nan ?

Vous ne l’avez pas vu, mais cet article est co-rédigé avec Evans. Classe.
Plus d’infos, de photos et les setlist sur le site officiel du rock en seine www.rockenseine.com.

Le compte rendu de la première journée est disponible ici.