Give It A Name ✖︎ Elysée Montmartre ✖︎ Paris

Give It A Name. Rien que le nom déjà, j’aime beaucoup. La salle aussi, l’Elysée Montmartre, Paris, classe. Ensuite les groupes à l’affiche … ca s’annonçait déjà franchement pas mal dans l’ensemble. Annulation de dernière minute, Thursday se voit remplacé par Enter Shikari. Je pénètre donc dans la salle un peu après l’ouverture, et un peu quasi déserte aussi, mais il est encore tôt, donc pas d’affolage. J’arrive vers le milieu du set des parisiens de Tracy Gang Pussy, qui sert un bon gros punk rock qui tâche, faisant plus que référence à la scène suédoise (Backyard Babies, Hellacopters), et défendent donc leur nouvel album, mixé … en Suède avec Tomas Skogberg, qui a bossé avec les deux groupes cités juste avant. Un set rapide, porté par un très bon son (première bonne surprise de l’après midi), et quelques bonnes compos. Bon groupe pour ouvrir les festivités.

Vient le tour de Sleeping, qui sert un set de boucher. Comprendre par là de l’émocore certes puissant, mais franchement lassant même sur une durée assez courte, et ce malgré les gros effort du chanteur, qui aura beau faire tout ce qu’il pourra, cette prestation ne restera pas dans les anales.

Idem pour Aiden. Le groupe cliché par excellence. Assez ridicule d’apparence, maquillage a outrance, poses bien émo, musique assez lamentable, vague pastiche (bien dilué dans énormément d’eau) d’un My Chemical Romance vaguement électronique par moment, le groupe convainc avec peine les premiers rangs, et livre un set soporiphique et franchement pas inoubliable.

Ahhhh. Enfin. Ils sont là, pour du vrai, et tout et tout. Motion City Soundtrack ou la coolitude incarnée. Pop-punk à synthé au programme pour une bonne grosse demi-heure de plaisir. On note la puissance des titres «  »My Favourite Accident« , « Attractive Today » ou le bien popinet « Everything Is Allright« , le grand moment du show étant sa conclusion, avec la reprise en choeur par la salle du magnifique « The Future Freaks Me Out« , où le claviériste Jesse Johnson nous gratifie d’un petit saut de cabris par dessus son clavier justement. Un set court, mais d’une éfficacité redoutable, qui relève le niveau assez lamentable des deux précédentes performances.

Et puis voilà, c’est au tour des remplaçants d’entrer en scène. Je ne ferai pas de jeu de mots sur leur nom, je garde ça pour plus tard, mais donc, voilà Enter Shikari qui entre en scène, sur une intro de sample électro. Le groupe prend le temps pour entrer en scène sauter un peu partout. Là, pour le coup, on va assister à un vrai Show. Un batteur sous une drogue quelconque mais visiblement assez puissante pour lui donner l’air d’un autiste perdu en plein milieu d’une rave party, un chanteur (Rou ce nom !), complètement hystérique à sauter dans tous les sens. Bonne claque que ce mélange de beats Techno-trance et riffs bien métalique. Un bon moment donc.

Et puis Jimmy Eat World. L’enchainement d’entrée « Bleed American » « A Praise Chorus » est quasiment fatal. Le meilleur du groupe y passe « Crush« , « Lucky denver Mint » ou le plus récent « Works » avant de clore le set par l’imparable « The Middle« , le single le plus entendu probablement du groupe. On notera donc la présence en force de l’album « Bleed American » avec également « Sweetness » et le très bon « Get It Faster » achèvent l’assemblée. Un set d’une bonne heure, porté par une voix sublime et un son monumental, sauf quand la gratte de Tom Linton s’emballe et balance des larsen assez désagréables et qui le contraignent a changer de gratte pour la toute fin du concert.

Le grand moment. Celui que j’attendais le plus en tout cas … AFI. Depuis le temps que j’avais envie de les voir ceux là … Comme toujours il y a des choses à redire. On commencera par le plus entendu parmi le public « Ouah putain, c’était court« . Ouais, c’était court. A peine 50 minutes. Un Davey un peu malade parait-il. Il n’y parait pourtant rien lorsqu’il apparait et entonne le début de « Prélude 12/21« . L’enchainement suivant est parfait. Le pop « Girl’s Not Grey » précède le Punk « Kill Caustic » et calme tout le monde. Enfin façon de parler, puisque les kids s’en donnent à coeur joie dans la fosse. Finalement beaucoup de titres de « Sing The Sorrow » seront joués ce soir. On y trouvera notamment l’enchainement de la triplette magique « Dancing Through Sunday« , « This Time Imperfect » et « Death Of Seasons » probablement le meilleur titre joué ce soir. Le passage technoïde défonce tout sur son passage et Davey hurle à la perfection, malgré des problèmes évidents de micro lors du chant normal. Le groupe surprend son monde en jouant « Song 2 » de Blur, déjà repris avant, mais surprenant de le voir là. Et le groupe de revenir en rappel avec l’ultime et mythique « God Called In Sick Today« , où Davey viendra évidement marcher sur son public, avant de conclure avec le tube « Miss Murder« . Court mais intense. Parfait musicalement. Seuls la durée relativement courte et les problèmes de micro viennent quelque peu nuancer l’excellente performance du groupe.

Le but du jeu était au terme de cette fin de journée assez éprouvante d’arriver à dormir un peu avant de remettre ça le lendemain.

Et paf, on remet ça. Ca commence le lendemain avec Minimum Serious et sa pop punk chantée en français. Les morceaux sont bons, bien qu’assez classiques, le chant français ne dérange pas vraiment, et le performance est sympahique bien que pas inoubliable. Le set se termine par « Goodbye California« , et place à l’OVNI du jour.

Mewithoutyou prend leur place sur scène, et sert pendant environ une demi-heure un set pop rock aux aspect limite expérimentaux, avec une guitare pleine de réverbe pour faire un effet bien fashion, un chanteur bien barré, limite dans son monde. Le groupe est a fond dedans, c’est cool, moi aussi. J’ai du mal à décrire ce que j’ai vu, mais une chose est sûre, c’est que ce groupe est à découvrir. Pas franchement émo, mais en tout cas vraiment agréable. Bonne découverte donc.

La doublette infernale. Senses Fail suivit par Saosin. Senses fail et son gros Punk souligné par quelques lignes mélodiques de gratte. Autant la partie instru se tient, autant pour le chant, ça reste à débattre. Le chant hurlé est nickel, impeccable, c’est bien intense et assez précis, autant le chant clair est assez lamentable. Un chant nasal désagréable au bout de deux secondes. pourtant, ils ne mâchent pas leurs efforts et s’en tirent au final plutôt bien, et on retiendra notamment les titres « Shark Attack« , et « Sick Or Sane« .

Saosin donc. Le groupe que j’attendais le plus ce mercredi. Déception. Incompréhension de la part du groupe quant à l’heure de passage, et arrivée en retard. Set raccourcis à 20 minutes et seulement cinq morceaux. Frustrant. D’autant plus frustrant qu’ils étaient le groupe le plus carré, tant au niveau du son, que de la performance globale cet après midi. On prendra quand même notre pied sur « You’re Not Alone« , ma préférée « Bury Your Head » avant de finir avec « Seven Years« . We wanted more quoi merde !

Sparta investit l’élysée le temps d’un concert plus rock qu’émo. C’est bien, ça change un peu. Le son global est bon, mais la voix est limite limite. Il tire bien dessus, et l’impression reste mitigée. Je n’irai pas jusqu’à dire que le chanteur de Sparta cusse, mais des fois, c’est limite donc. Set résolument plus rock donc, duquel on ne sort pas vraiment de titres majeurs, de single potentiels, ou au moins de morceaux capables de tirer le reste de la prestation vers le haut. Mention spéciale tout de même de ce set honnête avec le morceau de cloture « Takking Back Control« .

MxPx débarque et met tout le monde d’accord. Je ne les connais pas vraiment, mais la claque intégrale en live. La pêche, les morceaux efficace et la contagion de bonne humeur dans la fosse est un atout non négligeable. Le batteur et le bassiste de New Found Glory apprécient le show avec le public. On entendra tout de même une nouvelle chanson du trio, « Secret Weapon » à paraitre sous peu sur l’album du même nom.

Avant dernier groupe à passer devant nous, The Used. Bert se fait un peu attendre sur scène, mais débarque finalement avec une bonne patate. Un morceau chiant dont j’ai oublié le nom en guise d’ouverture avant le coup de feu de « Take It Away« . ca y est, ils sont lancés. Nouveau morceau et futur single, « Liar Liar » (chopable sur Youtube) peine a convaincre. Si la partie musicale se tient à peu près, le refrain mille fois entendu, qui fera le bonheur des kids en mall de Rock s’avère lassant. Puis le medley. Le début de « The Taste Of Ink » s’enchaine avec « All That I’ve Got« . Si la première partie de ce mixe convainc sans problème, la seconde refroidit tout le monde et le premier baillement apparait. « Pretty Hansome Awkward« , encore un nouveau morceau, au son plus lourd, réveille la foule, avant qu' »Une boîte pleine d’objets pointus » ne l’achève. Excellent. Le nouveau batteur est un tueur. Il martèle à tout va sans interruption. Un set d’a peine 45 minutes, honnête, de très bonne tenue dans l’ensemble, sans pour autant être vraiment transcendant.

C’est à New Found Glory qu’a été confiée la responsabilité de clore ces deux jours. Bien en a pris aux organisateurs. Les américains lâchent tout ce qu’ils ont dans une heure de folie, où les bombes Pop punk s’enchainent et éclatent les unes après les autres, devant un public visiblement enchanté de les retrouver en France. Ils rient, parlent beaucoup, et surtout sont les seuls à remercier tous les groupes passés avant eux aujourd’hui. Charmante attention. Côté chansons, le groupe sert en ouverture « Down From Hill« , puis plus loin « Better Off Dead« , « Hit Or Miss » avant de finir avec « My Friends Over You« .

Fin en fanfare d’un festival finalement plus que réussit, où le public, bien que pas franchement au rendez vous (salle a peine remplit à moitié le second jour), aura pu voir de bons groupe, le tout dans une super ambiance, la plupart des groupes se balladant dans la salle pendant les autres concerts pour séances photos et autographes avec les fans, et où, le seul réel regret aura été de devoir payer 6 euros pour une pinte.