Les Breastfeeders ✖︎ Mondo Bizarro ✖︎ Rennes

Le sextet qui compose les Breasfeeders était à Rennes il y a tout juste un mois, pour la première date de leur tournée française. Venus présenter leur second album « Les Matins Des Grands Soirs« , ils jouent donc ce soir en premier, avant donc le trio Blues-rock Belge complètement déglingué nommé The Experimental Tropic Blues Band, qui, eux, livraient leur dernière date avant de retourner (dixit le guitariste chanteur blondinet dans « le pays des pédophiles« ), Über class donc.

Mais place tout d’abord aux Canadiens. Six sur la scène du Mondo, forcément, ça laisse peu de place pour respirer, et on n’aura pas eu le temps de beaucoup reprendre son souffle durant l’heure de concert qu’ils ont livré. Du garage-punk-yéyé, a grand renfort de ‘Ouh ouh’ et petits cris en tous genres, les spectateurs, nombreux apprécient. Le chanteur, Luc Brien parle beaucoup, et plaisante de sa différence linguistique vis a vis de l’assistance en balançant quelques expressions bien de là bas, façon de maintenir la bonne ambiance générale dans l’assemblée. on notera l’énorme prestation du Mr Tambourine Man canadien, Johnny Maldoror, sorte d’homme préhistorico-punk, qui se fendra d’ailleurs d’une magnifique performance vocale sur une chanson traditionelle Inuito-garage. La classe ultime donc. Les singles « Funny Funiculaire » chantée par la sublime Suzy McLelove et « Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes » sont évidement de la partie, dans un set jovial et entrainant faisant la part belle à leur nouvel album. On notera quand même l’énorme « Minijupe et Watusi« , extrait de leur premier album. Un set dansant et efficace, qui aura finalement mis tout le monde d’accord : Les Breastfeeders sont un bon groupe de scène avec leurs compos Punk garage yéyé, et leur bonne humeur communicative, mais après a peine une heure de show et une caisse claire explosée, ce sont les Belges qui vont prendre le relais.

Et on reste circonspects dans un premier temps devant le trio Belge. Une Batterie, Deux guitaristes-chanteurs, des cris venus d’outre-tombe, une voix sur-grave, des rythmes Blues-crados, puis l’illumination. Un riff venu d’ailleurs, n hurlement génial, un refrain etrange, puis un solo monumental. La suite sera une heure et demie de Chaos Blues destroy. Chantés en anglais, les compos de The Experimental Tropic Blues Band se révèlent etre de plus en plus addictive au fil du temps qui passe. Plus le concert avance, plus les spectateurs semblent receptifs à leurs speechs très portés sur les rapports anals non consentis, avec des doigts … enfin une sorte de grand bordel, mais agréable au final, qui se termine par une explosion de larsen et de riffs, portés par un batteur qui a du, je pense se racheter une paire de bras en rentrant au plat pays, tellement il grimançait après avoir martirisé ses fûts durant la soirée.

Blues, rock, garage punk, hurlements, découvertes et bières, une bonne soirée, comme souvent au Mondo, et comme on a l’habitude d’en redemander.