Rage Against The Machine ✖︎ Domaine de Saint Cloud ✖︎ Saint Cloud

vm5
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RAGE ADOLESCENTE

Voilà. On retrouve quelques potes, en vrac, on entre sur le domaine de Saint-Cloud et on attend. Une bière et puis c’est tout pour la soirée (trop cher). Même pas un casse dalle (vraiment trop cher). Des clips passent sur les écrans géants des deux côtés de la grande scène, de la propagande pour le festival rock en scène (la semaine suivante ici même). Les deux gosses de Blood Red Shoes entrent sur scène. Une demoiselle (chant+guitare) et un damoiseau à la batterie. Riffs minimalistes, chant assez cool (de la part des deux), rythmique disco-rock, bon effet … sur deux chansons. Après ça se gâte. Rien de plus pendant tout le set. Toujours les mêmes rythmiques, les même riffs minimalistes et ce chant assez cool. Ça dure 45 minutes et c’est beaucoup trop long pour ce que c’est. C’est à dire minimaliste, avec ces mêmes rythmiques et ce chant assez cool. Ce groupe doit être sympa dans une petite salle, avec une ambiance assez fiévreuse, et une centaine de personnes devant. Là, devant les 15000 peut être déjà sur place, ça craint des reins. 45 minutes de chant assez cool, avec des riffs minimalistes et les mêmes rythmiques. Je me répète ? comme eux. Ça manque d’ampleur et d’épaisseur au final. Plutôt lassant au final.

RAGE CONTRE CES MACHINS

HAHAHAHAHA LA BLAGUE. Lostprophets entre sur scène. Grosse ambiance, pas un applaudissement, surement juste quelques demoiselles en fleur qui tâchent leur culotte devant, à peine plus. Niveau musique ? néant total, du vide intégral, du temps de cerveau disponible pour autre chose.Le truc qui leur sert de chanteur entre sur scène avec une gueule d’enterrement, ça tombe bien, on dirant mon ancien chanteur, même dégaine, même sourire oublié et même veste en cuir. Sorte de mélange indigeste entre Emo-pop-rockanglaisàdeuxballes et riffs néo métal ressucés depuis longtemps : Lostprophets ou l’art de la platitude. Seule Jane Birkin est plus plate qu’eux. Ils m’auront bien fait marré quand même. Deux fois : la première quand le chanteur se plaint du manque d’ambiance. Ah bah ouais gros, ici y’a moins d’ados qu’à tes autres concerts, y’a plus de 25/30 ans venus voir un vrai groupe. La deuxième, c’est quand il descend dans la foule et va embrasser quelques mineures (surement en pleurs après). Je me suis bien gaussé quand j’imaginais dans quel état leur mère allait retrouver leur culotte le lendemain, ça a du palpiter sévère là dedans. Imbitables !

RAGE FWIKI FWIKI

Déception … Mix Master Mike, le DJ des gringalets en déambulateur des Beastie Boys aurait pu faire plus de fwiki fwiki et passer moins de single rock/rap à la facile comme ça. Con, le peu qu’il a fait donnait envie d’en entendre davantage. Sabotage.

RAGE AGAINST THE MACHINES

Oh, un vrai groupe ! non non, pas un groupe estampillé Bien vu ou Marque repère, mais un vrai groupe. Le truc qui justifie de payer le prix prohibitif des billets. Bruit de sirène. 4 hommes en orange, cagoule noire sur la tête débarque. Et « Bombtrack » d’ouvrir enfin la soirée. GUERRE TOTALE. Premiers coups d’épaules, premiers coups dans les côtes, première clopes perdue dans la bataille. Grandiose. Là, j’avoue, mon caleçon a frétillé comme un gardon. Dépucelage Machinien, j’ai kiffé sévère, j’avoue. « Testify » qui suit, bon ben ayé, érection. Grosse classe, le père de la Rocha n’a pas perdu sa verve. Ça bouge, ça cri ça hurle, ça pue la sueur et on n’arrive plus à respirer que quand nos sauts nous portent en haut. C’est carré, propre, affuté, et seul bémol sera sur l’intro de « Sleep now in the fire », gros chiage de la part de Morello, mais on lui en veut pas, ils nous a rappelé qu’on avait eu 15 ans il y a quelques années, et qu’il n,’avait au final, rien perdu niveau gratte, excepté sur cette chanson. « Guerilla Radio » est juste monstrueux en live, et « Killing in the name of » pour terminer en beauté. Faut que j’aille changer de pantalon.

Au final, j’ai un peu honte, je me dis que moi aussi, j’ai mouillé mon caleçon pour un groupe, que ce soir j’avais 15 ans, comme les gamines qui frétillaient devant les andouilles d’avant. Au final, je préfère ma situation à la leur, RATM c’est mille fois plus classe.

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