L’avis du chroniqueur fantôme.
Aller voir Oasis en concert, qui plus est pour la troisième fois, c’est s’adonner aux plaisirs non coupables d’une bonne franchise bien huilée. C’est se taper un bon McDo. Alors on a fait la queue. La salle était pleine à craquer. Difficile de circuler dans la fosse. Un vendredi soir, forcément ça attire. En guise d’hors d’œuvre, comme chez Buffalo Grill, une salade tout sauf fine. Nommée Twisted Wheel, trio se rêvant les nouveaux Jam (voir l’allure très jeune lad en colère du chanteur) mais encore moins talentueux que le Stereophonics. Les feuilles, les unes après les autres, ont le même goût. Fort heureusement, on en vient rapidement à bout. Après mille et une tentatives rivalisant toutes d’audace pour se rejoindre, on renonce à importer [team]Ross[/team] le Boss dans les premiers rangs, il dînera un peu plus loin, on se file rencard pour le digestif.
Evidemment, c’est « Fuckin’ in the bushes » qui hurle dans les enceintes afin d’accompagner la venue des frangins Gallagher avant le prévisible « Rock’ N’ Roll Star« . Liam et Noel s’évitent soigneusement du regard comme à l’accoutumée, il en sera ainsi toute la soirée. Les fans d’Oasis, toujours fort logiquement prompts à défendre leur héros, nous ont prévenus : Liam n’est pas très en voix, il traîne une crève monumentale. Marrant de constater qu’à chaque fois que votre serviteur rend visite aux héros de ses 14 ans, il entend ce genre de commentaires qui tentent maladroitement de justifier les souvent piètres performances vocales live du benjamin Gallagher. Sauf que ce soir-là, le miracle se produit presque, Liam chante super bien (même s’il sonnera comme Daffy Duck sur « I’m outta time« ) et il reste un maître es arrogance, porte bien la veste et remonte son col à la Cantona avec grande classe.
Oasis balance ses Big Mac et Royal Cheese à tour de bras : « Cigarettes & Alcohol« , le très beau « Slide away« , « What’s the story morning glory« … plus quelques titres assez transparents comme « The meaning of soul« , « Songbird« , etc. On est très contents sur le coup mais c’est parce qu’on ignore que la set-list omet les autrement plus excitants « Acquiesce« , « Live forever » ou encore l’infernal « Some might say« . On passera aussi sur une version acoustique un peu cucul de « Don’t look back in anger« …
Quid du nouveau disque ? Déception. Les extraits de « Dig out your soul » sont réduits au minimum syndical et encore, la sélection n’est pas des plus heureuses. On aurait donné facilement 10 euro de plus pour entendre « Bag it up » (McDo à emporter) ou « The turning » en lieu et place de « Ain’t got nothing » ou « Falling down« …
Avec tout ça, on se dit que ce concert était une anarque. Hé bien non parce que les Gallagher savent placer le coup de rein au bon moment. Noel fait des petits miracles sur « The Masterplan » et « The importance of being idle« , le single « The shock of the lightning« , que beaucoup ont trouvé mou ce soir-là, était en fait hypnotique à souhait (c’est touchant comme Noel Gallagher tente depuis des années de recréer « Tomorrow never knows » des Beatles…), « Supersonic » a fait un retour remarqué dans les set-list tout comme le final « I am the walrus« , encore une fois psyché en diable. Et après tout, c’est pour ces hamburgers là qu’on a fait le déplacement. On remarquera, pour embêter les fans, que Noel Gallagher prend fort peu de solo de guitare les laissant à Gem Archer, ce qui, potentiellement, fait du Gallagher le Bonehead du nouveau Oasis.
Concert fini après une heure quarante, on retrouve [team]Ross[/team] qui avait fort heureusement oublié ses allumettes, ce qui ne l’a pas empêché d’abuser physiquement de ses privilèges de PDG…
Alors oui, Oasis a probablement donné un concert en roue libre mais ceci ne les a pas empêchés d’aller plus vite qu’une bonne partie de la concurrence. Oasis, c’est comme un McDo, pas toujours très fin, jamais vraiment neuf, mais toujours un plaisir.
———————————————————————————-
L’avis du PDG ou « ce que [team]Theghostchild[/team] ne vous a pas dit ».
Contre toute attente et tel Corky, j’ai mis du temps à capter ! Capter que le dernier album des lads était énorme, au point d’en devenir obsessionnel. Du coup, me voici doté dans l’urgence d’une place pour ce concert Lillois. Peu de surprises, des anglais, des anglais et surtout beaucoup de pédophiles consanguins en profitant forcément pour forniquer et se reproduire dans les toilettes de la salle.
Alors oui, TGC a oublié de mentionner que le son de Twisted Wheel était pourri, au point qu’on n’entendait pas grand-chose, du coup on a tous fini par s’en foutre de cette première partie. Dommage (ou pas), ça semblait presque rythmé. Et puis, ils étaient à l’heure ! Du coup, ils sont partis à l’heure ! Bien évidemment, on pouvait compter sur les frangins pour nous balancer une bande-son à base de Beatles et autres vieilleries anglaises pour patienter et laisse le temps aux roadies de préparer la scène dotée de nombreuses spots et de 4 écrans de taille moyenne.
Alors oui, impossible de rejoindre TGC dans la fosse, trop de personnes faisant bloc et puis, je suis trop vieux pour ces conneries.
Oasis arrive sur scène, Liam semble en forme puisque ne tenant pas en place quand il ne pose pas, là où Noel se fait bien plus discret ! Pour le reste du groupe, cela va du nouveau batteur surexcité Chris Sharrock à Gem Archer, fidèle second guitariste bien en place en passant par le placide Andy Bell, bassiste tenant plus de la moule que de l’être humain. Ce soir, faut aussi dire que Liam, rivalisant avec Noel pour le titre de plus belle coupe de cheveux de playmobil depuis maintenant quelques années, s’est mis sur son 31 ! L’association jean slim et veste à mémé avec gros boutons battant à plate couture l’association classique jean et veste en cuir de Noel ! Bravo Liam !
Alors, je ne vais pas commenter la setlist une nouvelle fois mais j’avoue pour ma part avoir ressenti un ventre mou en milieu de concert, en faute un « waiting for the rapture » dont l’outro triturée par Noel n’a absolument rien apporté de jouissif et préfigurant un enchainement peu inspiré ; « The Masterplan« , « Songbird« , « Slide Away » ou encore « Aint’ Got Nothing« , qui a quelque peu calmé l’ambiance de la salle, seul « Morning Glory » placé dans le tas a permis de relever un peu la tête (« need a little time to wake up » qu’ils chantaient). Bien évidemment au rappel (1h15 déjà), on pouvait compter sur le groupe pour balancer les immanquables « Wonderwall » ou encore « Don’t look Back In Anger« … Pour ma part, je me serai bien passé de ces titres entendus et réentendus au point d’en devenir indigestes, mais que voulez-vous la foule réclame ses « tubes d’anthologie » et c’est à celui qui dégainera le portable pour appeler la copine ou le frangin qui ne sont pas venus au concert et leur faire écouter une bouillie inaudible via leur portable (trop sympa). Mais bon, à chacun son petit plaisir rétro coupable puisque « Supersonic » balancé dans la foulée est mon « Wonderwall » à moi, tout comme l’inévitable « Champagne Supernova« , le concert se terminant comme il se doit avec une reprise des Beatles (« I Am The Walrus« ) qu’Oasis s’est accaparé depuis bien longtemps.
Un concert d’1h45, j’avoue que ça faisait bien longtemps que je n’en avais pas vu. Pour ça, respect aux frangins. Si cette date était loin d’être exempte de reproches (un manque certain de titres tirés du dernier skeud, un ventre mou en milieu de concert, une setlist convenue et étrennée de manière ininterrompue depuis trois mois même si ça, c’est pas trop grave dans le cadre d’une date unique), le reste méritait très franchement le détour, le son était bon (en fosse en tout cas) et le groupe a assuré (y compris vocalement en ce qui concerne Liam). Surprise du chef et non des moindres, les frangins se sont montrés très reconnaissants envers le public avec de nombreux « thank you« , Liam étant même tombé amoureux d’un spectateur au premier rang, lui dédiant un titre du concert et lui offrant même, un peu plus tard, son tambourin. Pas la peine de vous dire qu’y’a eu du sous-vêtement maltraité sur cette date qui valait bien le détour et les 40€ déboursés. Et puis, faut dire que ça s’est terminé comme il se devait, dans un parking mal éclairé avec TGC et son frangin, sous l’oeil étonné de leurs copines découvrant une nouvelle facette de la sexualité de leurs compagnons. Et oui ! Bienvenue chez les ch’tis mesdemoiselles !
