Interview ☭ Uncommonmenfrommars

C’est après un concert donné à la Maison de la Radio qu’on file rencard aux Uncommonmenfrommars, les biomans du punk par leurs origines franco-américaines. Une semaine plus tard, c’est donc par mail que l’interview se déroule.

Racontez nous un peu comment est né Uncommonmenfrommars, de l’idée de créer un groupe à là signature avec Wagram.
Trint : On se faisait chier et un jour on a décidé de faire un groupe. Au début, c’était pour s’éclater comme un jeu pour passer le temps et de jours, ça devenait de plus en plus sérieux. Alors à force de faire des concerts à droite et à gauche, on s’est fait remarqué malgré nous par Wagram qui nous a appelés, et voilà.

On vous voit sur la vidéo que contient votre album « Vote For Me » en train d’enregistrer à Los Angeles. D’abord, pourquoi Los Angeles ?
Trint : D’abord, c’est pas Los Angeles. C’est San Francisco. Pourquoi S.F. ? Pourquoi pas ? On a eu la chance de travailler avec Ryan Green, c’était normal d’aller là où ils est le plus à l’aise pour travailler. En plus, on était jamais allé à S.F…

Quel a été votre plus gros travail lors du mixage de « Vote For Me » ? Les voix ?
Trint : Le mix a été fait par Ryan. Il travaille seul et quand il a fini un morceau, il quitte le studio et nous laisse seuls pour l’écouter deux ou trois fois. Ensuite, on lui dit ce que l’on pense et il fait en fonction. On ne lui a pas fait changer grand chose d’ailleurs. Il est vraiment très fort le grand Ryan Green.

D’où proviennent les idées lors de l’écriture des chansons ? C’est le coup de foudre collectif pour un livreur de pizza qui vous a pousser a écrire pizzaman ? C’est le profond dégoût de la campagne électorale américaine qui vous a donné l’idée d’ écrire « Vote for me » ?
Trint : Je sais pas d’où ça vient, mais ça vient tout seul. Les textes sont juste un développement d’une idée qui traine dans ta tête au moment où tu trouves une mélodie qui te plait. On écrit pas nos morceaux pour revendiquer, mais pour se marrer. Les textes que nous écrivons sont bien sûr plus au moins sérieux mais au départ, les textes servent avant tout de support pour une mélodie vocale.

Votre nom, Uncommonmenfrommars, aurait-il une symbolique particulière ou n’avait-il pour but que de faire le tour de la cheville de Trint et de Darf ?
Trint : Ha Ha Ha. Non en fait c’était juste pour faire chier les mecs qui font les affiches !

Il semblerait que vous soyez plus proches de groupes comme NoFx que de groupe plus « punk-pop » comme Blink-182. Quel est votre avis sur la scène punk internationale ? Et sur la scène musicale française ?
Trint : On aime bien la bonne zik. Celle qui fait plaisir aux oreilles. Dans la scène internationnale, y a des trucs à prendre et à jeter. Bien sûr que NoFx, Lagwagon, « No Use For A Name« , et j’en passe sont des monuments. Mais il y a aussi Burning Heads, et Seven Hates qui déchirent tout sur leur passage. Je pense qu’il ne faut pas s’arrêter comme le font pas mal de gens à la musique internationale. Je trouve que c’est dommage de croiser un gars avec un t-shirt NoFx, et quand tu lui dis Seven Hate, il te dit « Seven Quoi ? C’est californien ?« 

Une triple tournée telle que celle que vous avez faite en compagnie de Dionysos et Bubblies n’est-elle pas trop difficile a gérer, dans le sens où vous ètes limités en temps lors de votre passage sur scène et où le public n’est pas le même pour chaque groupe, et donc pas totalement réceptif à votre musique?
Trint : Le temps de passage est bien sûr un peu limité, mais c’est pour les trois groupes pareil. Au niveau du public, on a été surpris par la patate que dégageaient les gens sur cette tournée. C’était le feu pour tout le monde, et c’était pratiquement le même public pour tout le monde. Il y a là une belle leçon de tolérance, non ?

Avez vous l’intention de faire un clip ?
Trint : Tu manges tes crottes de nez ?

Là, je me demande si je ferais bien de répondre. Quoi qu’il en soit, les Uncommonmenfrommars ont les pieds sur terre, et ne se prennent pas la tête. Leurs musique est d’ailleurs en parfait accrord avec leurs pensées, plutôt cool en somme. Leur album, «  »Vote For Me«  », sorti en 2001, a été leur album le plus travaillé, tant au niveau des voix qu’au niveau des guitares. En gros, un groupe qui n’en veut.