PUP ✖︎ The Dream is Over

Les Canadiens de PUP, pour « Pathetic Use of Potential », sortent leur deuxième album cette année. Pas sûr qu’ils gâchent leur potentiel avec des skeuds de cet acabit. Un quatuor de canadiens, mais plus proches du punk rock que du rock de bûcheron, comprenant Stefan Babcock au chant et à la guitare, Steve Sladkowski à la guitare, le batteur Zack Mykula et à la basse Nestor Chumak aka « Mr. Fancy ».

The Dream Is OVER

SPup2-1oyons clairs, réveiller moi dès que possible pour écouter ce genre de musique. Oui le rêve est fini avec PUP mais clairement être éveillé ne pose aucun soucis. Un album rythmé, dont les morceaux défilent à vitesse grand V comme « DVP », une voix cassée qui colle merveilleusement à leur style punk.

The Dream is Over. Ce titre d’album serait inspiré par la sentence d’un médecin consulté pendant la tournée de leur premier album au sujet de la voix de Stefan Babcock : soit il stoppe le chant pour préserver sa voix, soit il perd sa voix. Il semble que la dernière solution ait été choisie par Babcock et le reste du groupe. Bien leur en a pris ? Je dirai oui à 200%.

Une réalité parfois noire

Si le rêve est fini, que reste t’il au final ? Une belle gueule de bois, des maux de crânes explosifs ? Comme de nombreux musiciens, PUP se retrouve à évoquer les difficultés de la célébrité, leur dépendance à tout type de substance (licite ou pas), un certain mal-être parfois avec les titres « Doubts », « Familiar Patterns » & « DVP ». « Sleeping in the Heat » reflète les difficultés à voir ses proches se consumer petit à petit par la drogue et l’impuissance ressentie face à cette situation. Les quatre canadiens abordent également de manière drôle les difficultés au sein du groupe, les différentes tensions qui peuvent naître de tout ça avec l’ouverture de l’album « If this tour doesn’t kill You, I will ».

La manière dont le groupe aborde ces galères et idées noires donne un album pêchu, mouvementé qui nous hypnotise pendant une demi-heure (ni plus ni moins). Ca tape fort à la batterie, les guitares sont explosives, la basse permet de rythmer le tout. La vie va souvent à 10,000 à l’heure sans qu’on puisse prendre le temps de se retourner, tout comme The Dream is Over de PUP

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N’enterrons pas trop vite PUP

L’album se termine, de manière un peu cliché, sur « Pine Point ». Un titre plus posé, plus long et presque mélancolique qui déteint clairement comparé au reste de l’album mais qui reste de très bonne facture. Babcock évoque ici le décès de son frère (ivre lors d’un accident de voiture) et ce que représente « Pine Point » depuis cet évènement.

Ce deuxième album, souvent compliqué de la confirmation, permet à PUP de franchir un palier. Le groupe ne tourne pas en rond et il nous tarde déjà de savoir ce que les nord-américains nous réservent pour la suite de leur carrière.