Auréolés d’une réputation live à toute épreuve, les néerlandais de Tramhaus ont scellé leur destin par un premier album à la rentrée scolaire dernière. The First Exit est devenu par la force des choses l’un de nos disques indispensables de l’année 2025.
Il est si simple de se laisser embarquer par l’évidence et l’immédiateté qui caractérisent les 9 morceaux de ce premier essai. A l’ancienne avec son format compact, il n’y a absolument rien à jeter. Energique, puissant et surtout FUN, des singles furieux et criards tels que The Cause ou Beech semblent être un trait d’union entre les récents Shame, IDLES et… Nirvana. Des comparaisons flatteuses mais aucunement volées. Chez Tramhaus, la personnalité de ses auteurs transpire et c’est principalement leur légèreté qui se dégage : ce qui donne au disque un côté rigolard et défouloir qui sied à peu près à n’importe quel moment/journée/humeur. L’album dégage une tension constante, une impression que tout peut exploser à tout moment, mais cette fébrilité est toujours canalisée par une maîtrise impressionnante de la mélodie. L’aisance avec laquelle le groupe se balade d’une ambiance et d’un tempo à l’autre est bluffante et on s’étonne au fur et à mesure que les écoutes défilent du talent de la troupe de Rotterdam bien plus nuancée et subtile que les premières minutes auraient pu nous faire présager. Semiotics pour calmer les ardeurs ou la psyché Fleur Hari pour les raviver, il n’y a qu’à se pencher pour faire son marché dans l’indécente réussite constante qui compose ce disque.
The First Exit est plutôt une porte d’entrée dans laquelle on s’engouffre et à peine franchi, le groupe a décidé de fermer celle-ci à clé pour ne plus jamais vous laisser sortir. C’est au travers d’un live à Petit Bain le 25 février dernier que nous avons pu vérifier si la rumeur était vraie. Et oui, Lukas Jansen et sa bande sont intenses, suintants et contagieux et nous ont déjà abonnés à leurs prochaines dates pour les 5 années à venir quelque soit le format.