Sexual Earthquake in Kobe – Crinière de Lion

Un séisme sexuel à Kobe est aussi improbable que l’émergence d’un groupe de dance-punk nordiste qui tient la route. La faute à une anatomie asiatique ingrate et à Dany Boon. Seulement voilà, trois jeunes morveux ont dû s’amuser à inclure dans la playlist ‘saloperies 80’s’ de leurs iPods première génération les regrettés Death From Above 1979. Et ça leur a donné de bonnes idées, aux imperfections vilainement dessinées.

Ce premier EP de Sexual Earthquake in Kobe, intitulé ‘Crinière de Lion‘, est éreintant. De manière positive tout d’abord, avec sa délicieuse basse cyber-caverneuse, son synthé (quand il ne lorgne pas vers les 80’s), ses beats souvent bien sentis, ses refrains accrocheurs et son remix en rut (‘A’s Not For Quebec – Cool Kids Can’t Die (I Need Sex Remix)‘). De manière négative ensuite, avec son chant qui, même s’il est à la hauteur, sonne à la longue comme un chaton ayant une spondylarthrite ankylosante — un Sebasastien Grainger ultra-caricatural, en somme. De manière négative toujours, avec son synthé (quand il lorgne vers ces putains de 80’s). De manière négative enfin, avec ce remix de The Toxic Avenger, devenu has-been aussi vite qu’il est devenu branchouille.

Déhanchement et sueur sont au programme de cette insolente première livraison de Sexual Earthquake in Kobe, jouissive et détestable à la fois (à l’image de la performance de son chanteur). Mais les relations compliquées sont, parait-il, bien souvent les meilleures.

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