Billy Talent – Dead Silence

Dead Silence, le nouvel album de Billy Talent, peut être résumé en quelques mots finalement (que je suis allé chercher vraiment très très loin…):

– Pas du tout différent de ce qu’ils faisaient avant
– Meilleur que le précédent opus
– çà dépote bien

Bon ben voila vous avez votre chronique…

Vu que j’ai un peu de place, je vais profiter de ce moment pour dire du bien de Ian D’Sa, guitariste du groupe canadien et qui ne me déçoit vraiment pas une fois de plus. Cette fois-ci encore Ian s’est déchiré, mais bon je ne doute plus de lui, il a prouvé en 4 albums qu’il a son propre style, il y reste bien d’ailleurs et il ne laissera aucune miette pour ceux qui passeront après lui. En écoutant un peu leurs morceaux, on pourrait penser au premier abord qu’il ne fait des riffs basiques pour un punk (3 accords, des bières, un chien et ça roule), et pourtant quand on prend le temps (cette unité ne comporte pas de minimum nécessaire) de les disséquer, les tablatures ressemblent pratiquement à un parchemin. Et pourtant dès les débuts du groupe, tout a l’air facile à l’oreille, alors qu’il faut des doigts supplémentaires pour jouer comme il le fait. D’ailleurs je suspecte son ego personnel d’avoir joué sur la version Deluxe de III, ce n’était plus un parchemin, mais une carte aux trésors pour déchiffrer ce qu’il jouait.

Après ce petit écart de fan boy, je me permets de revenir à la chronique, mais vous êtes prévenus, Billy Talent fait du Billy Talent, ça ne change pas encore cette fois (Viking Death March, Crooked Minds). Chaque album contient ses perles (Cure For the Enemy) et ses déchets (Stand Up And Run, Show Me The Way), et les chercheurs d’originalité passeront rapidement leur chemin. Pour les autres qui restent (Oui vous 2 là au fond), vous ne serez pas déçus, un poil plus péchu que III justement, il contient des morceaux qui dressent une crête fantôme sur la tête (Don’t Count On the Wicked). Certains airs ont cette impression de déja entendus, (Hanging By a Thread, Dead Silence), alors que d’autres ont l’air originaux pour du BT (Swallowed Up By The Ocean). Ben Kowalewicz, chanteur Donald à ses heures, hurle de moins en moins après chaque album, III était la limite (après c’est du Carla Bruni), il reprend de nouveau la voix hurlée par moment, montre aussi ses limites vocales (Runnin’ Across The Tracks). Je ne parlerai pas des textes, qui me provoquent a chaque fois la même question Mais pourquoi faire des textes recherchés ? mais les choeurs semblent en tout cas plus évolués que dans les albums précédent (Surprise Surprise).
Il faut se rendre a l’évidence Billy Talent c’est du riff des gimmicks punks et une banane vraiment cool au moins on peut compter sur eux pour ne pas se perdre en route comme beaucoup dont on ne parle plus trop par ici.