Eels – Royal Albert Hall

Après 6 albums live et un EP le monde a-t-il vraiment besoin d’un nouveau live de Eels ? D’autant plus quand celui-ci est la sixième livraison du groupe depuis 2009 ? Prudemment VisualMusic répondra oui et non. Oui parce que Eels c’est [url=https://www.visual-music.org/chronique-1578.htm]toujours[url] [url=https://www.visual-music.org/chronique-1715.htm]bien[url]. Non parce que cet album fait un peu pâle figure en comparaison du live With Strings. Oui parce que chaque tournée de Eels est tellement différente de la précédente que les chansons sont toujours différentes en étant les mêmes, on n’est pas sur une tournée de Nin, Dieu merci. Non parce que ce live au Royal Albert Hall n’a pas dans son ventre une relecture fabuleuse surclassant l’originale là où With Strings -encore lui- avait ce ‘Dirty Girl‘ beau à pleurer. Oui parce que ce répertoire est mine de rien fabuleux. Non parce que la set-list mise courageusement sur les titres les plus récents qui n’ont pas tous eu l’impact d’un ‘It’s a motherfucker‘ (ici comme toujours magnifique) malgré d’évidentes belles réussites. Oui parce que l’option soft rock, piano, glockenspiel sied particulièrement à la musique de Mark Oliver Everett. Non parce que With Strings -décidemment- le faisait mieux. Oui parce que le fan attentif se souvient que E faisait se terminer son autobiographie sur la scène du Royal Albert Hall en 2005, le symbole est fort. Non parce que de ce fait, cet album live sonne parfois comme un caprice de son auteur quand les lives semi-officiels vendus lors des tournées déchirent tout. Oui parce que c’est bien, c’est beau, c’est Eels. Non parce que c’est un peu superflu, un peu indulgent et un peu moins bien que With Strings. Pour complétistes, comme le veut la formule.