doMb – Pamalalarache

Du didgeridoo, des percussions, une basse qui claque, une cithare, quelques guitares incisives, avec un chant tantôt en français, tantôt en langage mystique, racontant le périple de l’elfe Dombi (en provenance de la planète Domb’A) sur notre planète ? Le tout réveillant chez l’auditeur de torrides pulsions sauvages inconnues jusqu’à présent ?! doMb, Fontainebleau, créé en 2001, dépaysant attentat sonore.

Difficile de coller une étiquette à ce groupe. Musique du monde et tribale (Brésil, Inde, Afrique…), rock, big beat, samba, drum’n’bass acoustique… doMb propose une mixture intéressante trop peu exploitée dans l’histoire de la musique. Un son apte à faire jumper les plus inactifs d’entre nous, qui prend la forme d’une véritable incitation à la fête tout au long de ce ‘Pamalalarache‘ excitant et vitaminé. Comment résister au tempo endiablé du cithare de ‘Namaste‘ ? Eviter de foutre le feu à sa tannière pour danser autour de braises tel une tribu mystique sur ‘Malassa‘ ? Se déhancher frénétiquement sur la nerveuse ‘Wouala Tek‘ ? Arborer un maillot Auriverde en headbangant à l’écoute de ‘Batükada‘, sorte de samba-core (dixit les paroles de Johann -basse, chant, didgeridoo-) avec ses… batükadas, justement, mais aussi ce ‘dérouraillant’ riff lourd et gras assimilable à Sepultura ? Rêver d’ambiances enfumées sur la très indienne ‘Ahimsa‘ ?

La performance des quatre allumés est assez impressionnante, les paroles relancent constamment les bouillonnants auditeurs quant au mouvement de foule, les parties de basse, souvent slappées, sont tout en maîtrise (‘Domb’A‘ en est l’exemple parfait), et les percussions ainsi que les instruments exotiques sont jouissifs. La production est une collaboration curieuse, qui est assurée par le sieur Stéphane Buriez (frontman des brutaux et mythiques Loudblast, mais aussi producteur de Black Bomb A ou Unswabbed pour ne citer qu’eux). Le traitement sonore est bon, même si on aurait espéré plus d’explosions à l’arrivée des refrains.

Pamalalarache‘ est une euphorisante invitation à un bordel festif dont doMb a le secret lors de ses lives explosifs. Parce que sur CD, c’est très bon, mais sur scène, c’est incroyable, et les morceaux prennent une dimension gigantesque. S’ils passent près de chez vous, vous savez quoi faire, et croyez-moi, ce ne sera que satisfaction. BOOM !