Failsafe – The truth is

Failsafe est un groupe attachant. Il était dans notre sélection des découvertes de l’été, place qu’il avait brillamment acquise sur la foi des très bons titres présents sur son [url=http://www.myspace.com/failsafemusic]Myspace[url]. Pour ceux qui n’auront pas suivi l’affaire, Failsafe est un jeune groupe anglais de punk rock mélodique, et qui sort son second album nommé ‘The Truth is‘.

L’album démarre en trombe, avec un ‘If only we learn‘ au départ rapide et efficace. La batterie est bien mise en valeur, notamment grâce à la fluidité des changements de rythme. Les riffs sont simples et justes, le tout est propre et l’album s’écoute sans soucis. Les sing along s’ajustent parfaitement avec la voix du chanteur (on y reviendra), et les choeurs scandés apportent une certaine fougue aux chansons. Les meilleurs morceaux sont sans contestes les plus énergiques, où le batteur est le plus mis à contribution, comme l’excellent ‘Hope‘, qui est assurément celle qui lorgne le plus du coté du punk, ‘A common goal‘ avec sa groupe ligne de basse et ses breaks sympathiques, ‘Help Yourself‘ et son final harmonieux.

Pourtant, le chant, bien que très juste étonne : il paraît étrangement trop ‘chanté’, dans le sens où la voix est toujours modulée ; l’interprétation du chanteur semble très scolaire. En fait c’est un placement de voix qu’on retrouve souvent dans certains groupes d’emo rock actuels comme Finch, Silverstein ou les pénibles Funeral for a Friend. Mais là où les groupes précités usent de chant screamo ou d’arrangements putassiers pour tromper son monde, Failsafe s’essaye à de divers univers musicaux pour éviter la monotonie. Cela donne des titres plutôt agréables, comme ‘Cities and headlights‘, qui fait penser aux chansons mid tempo de Incubus (‘Dig‘, ‘Sick sad little world‘), ou encore l’ambiance groovy qui émane de ‘Mirror mirror‘. Bien sûr tout n’est pas rose, et des chansons comme ‘When words run out‘ ou ‘Without warning‘ ne laisseront pas un grand souvenir. Les 5 anglais alternent même le très bon et le très mauvais au sein du même titre, ‘Too much ask‘ : Dans ce morceau, on a le droit à une chorale dignes des Enfoirés, suivie d’un long passage instrumental éthéré et aérien.

Malgré quelques titres moyens et un chant qui aurait pu laisser présager le pire, ‘The truth is‘ s’avère être un bon album, où Failsafe a su tirer son épingle du jeu grâce à son inventivité au niveau des rythmiques et un sens mélodique des plus efficaces.