The Death Set

Tout commença avec une banale annonce sur facebook “My geeeeeeezers! London tonight.
Renseignements pris, je demande ainsi à ma chère compagne si elle veut m’accompagner « hum nan, je vais pas trop aimer » (ce qui est souvent signe de concert qui bouge bien quand elle dit ça).
Partant ainsi à la recherche d’une bonne âme, je convaincs sans trop de problème quelques colocs.
Le soir venu, plan dans l’iphone, carte du métro, on fonce… En retard d’une demi-heure. On arrive devant l’endroit supposé être le bar, mais après cinq minutes de recherche, on ne trouve pas la rue… Retour à la case plan, puis Internet, pour finalement s’apercevoir qu’on a été mal aiguillé et qu’on se retrouve à une bonne heure à pied du bar.
Le concert devait débuter à 20h, il est déjà 20h30, tant pis on ratera les Trippple Nipples (duo de femelles japonaises aux trois quarts nues électro qui tentent de devenir un arbre… Mais j’y reviendrai plus tard).
Le temps de faire quelques allers-retours, repérer les bonnes rues, on arrive à 21h30, tant pis on se dit qu’on se consolera avec un bon verre.

Finalement on n’était pas les plus en retard, l’hôtesse nous dit que The Death Set ont été bloqués à l’aéroport et que leur show est décalé à 23h. On peut ainsi se poser sans stresser et savourer quelques Leffes hors de prix en attendant le début du show.
Il est 22h45 et les Trippple Nipples débarquent sur scène, vêtues du minimum syndical (des lianes sur le corps, mais juste ce qu’il faut pour que ça tienne), elles entament leur show très… remuant, s’allongeant dans la fosse, jetant des billets de 1000 dollars… La musique est assez anecdotique, elles jouent une pop kitch et sans retenue, j’adhère plus au « jeu de scène » des filles. Le grand moment sera pour le dernier morceau »LSD« , avec un énorme « D » en mousse qui se baladera dans le public. A ce moment-là, être grand signifie le recevoir sans arrêt dans la tête (ce qui m’a bien fait marrer). Par contre mon sang se glace quand, lorsque je filme avec l’iphone, le « D » atterrit sur ma main, le repousser en l’air provoque immédiatement un test de gravité de l’iphone (ce qui ne m’a vraiment pas fait marrer), pour atterrir devant un coloc heureusement… C’est le dernier morceau, on n’a pas le temps de patienter qu’un gars du staff du bar monte alors sur scène pour annoncer la mauvaise nouvelle. Les groupes ne peuvent pas jouer après minuit, le live de The Death Set est donc annulé. Suivront ainsi grognements de la foule, plaintes de personnes bourrées… De mon côté je préfère me désaltérer et me dire que c’était quand même une bonne soirée.

Le lendemain, gueule de bois sévère, et nouvelle annonce sur facebook. Le groupe est très énervé contre EasyJet et le bar annonce qu’ils rejoueront le soir même gratuitement. Après une élaboration de plan avec les collègues de la veille (Il te reste du Doliprane ? on y va ? à quelle heure ? combien de groupes on voit ?), on se décide pour aller voir seulement les Australiens. Le soir, la poisse est encore de la partie, un métro qui n’arrivera pas nous fait encore arriver en retard, et par chance on arrivera pile au moment où leur show débute.
L’ambiance est bonne, le groupe a l’air content de pouvoir jouer malgré tout (les 1000£ de cachet y sont sûrement pour quelque chose). Le trio enchaîne les morceaux efficaces (« We Are Going Anywhere Man« , « Yo David Chase! You P.O.V. Shot Me In The Head« ), et les anodins (“7PM Woke Up An Hour Ago”, etc. Le format très court de chaque chanson (ça ne dépasse que rarement les 3 minutes) arrive à facilement camoufler la trop flagrante similitude entre certains morceaux. Je passe ainsi le set en patientant pendant les morceaux barbants, et les tueries qui font pogoter les premiers rangs de la salle. Le grand moment sera pendant la fameuse « Slap Slap Slap Pound Up Down Snap« . Le chanteur prend le temps d’apprendre la chorégraphie aux premiers rangs et c’est parti, ça jump, ça slap puis re-slap. Johnny Siera saute dans la foule et commence à ne plus vouloir lâcher le plafond. Fin de concert explosive pour un show (trop) court et condensé, mais qui montre bien que The Death Set, sur scène, sont là pour le fun et donnent tout ce qu’ils ont.
Fin du show, le public se sépare dans tous les sens, on lorgne un peu sur le stand des CD au fond, avant de se décider d’essayer d’attraper le dernier métro.
C’est en repartant que je me dis que ces deux soirées valaient vraiment le coup, mais j’imaginais que c’était plus facile de voir un concert à Londres.