Blood Red Shoes ✖︎ La Dynamo ✖︎ Toulouse

Blood Red Shoes à la Dynamo ? Blood Red Shoes je ne connais pas vraiment mais les échos entendus ici et ailleurs sont positifs. La Dynamo par contre je commence à bien connaitre, une des meilleures salle de Toulouse. Une salle pourrie peut pourrir un groupe adulé, alors passer dans ma salle préférée, c’est déjà un point bonus pour les Blood Red Shoes.

Le duo anglais guitare/batterie a choisi un autre duo anglais guitare/batterie en première partie : Slaves. Les duos anglais guitare/batterie sont donc solidaires. Les deux gars sont passablement arrachés, le concert barcelonais la veille (et surtout la soirée qui a suivi) n’ayant pas été de tout repos. Le lendemain qui correspond à ce soir est donc difficile. Mais en quelques morceaux, je perçois que oui, madame a bien fait de rester à la casa : leurs titres sont aussi arrachés qu’eux. Le batteur debout gueule ses paroles sans masquer son charmant accent anglais pendant que le guitariste aligne ses rythmiques. Ils ont pourtant des têtes de 1er de la classe que leur chemise à carreaux ne dévergondent pas. Pas gros carreaux mode bûcheron à la Josh Homme, mais petits carreaux genre fayot. Le batteur fait rapidement tomber la chemise (coucou Zebda) et présente une bien belle musculature, sans aucun doute liée à son activité. C’est pire qu’un 100m qu’il déroule sur chaque titre, à se démener des bras et des jambes. Toutes les dodues qui arpentent le canal du midi en faisant semblant de courir pour préparer l’été devraient s’en inspirer. Les titres sont introduits par les anecdotes qui les ont inspirées : une histoire de Bigfoot pour « Debbie Where’s Your Car« , une balade nocturne kebab en main pour « Girl Fight« , … Un bien bon garage rock, dont le set qui ne traîne pas trop en longueur permet d’éviter le sentiment de lassitude qui pourrait arriver avec ce genre. Pendant l’inter-concert, mon pote sans doute influencé par DJ Zebra trouve une ressemblance entre « Come Together » et « Closer » que l’on entend, en sirotant une blonde d’occitanie.

Et c’est donc un nouveau duo anglais guitare/batterie qui succède au premier duo anglais guitare/batterie de la soirée. Blood Red Shoes démarre son set par l’intro instrumentale de leur dernier album, avec une Laura-Mary Carter qui arbore un T-Shirt Gun’s N Roses. La veille a aussi été difficile pour ce duo anglais guitare/batterie, Steven Graham Ansell (Jésus Marie Joseph, on s’en tiendra à LMC et SGA pour abréger ces noms à rallonge) ne se rappelant plus pourquoi il a un cadenas atour de la taille. Le groupe est énergique mais l’ambiance pas folle, ce qui ne m’empêche pas d’apprécier la découverte et les titres. Il faudra attendre la fin de concert et surtout le rappel avec l’excellent « An Animal » pour que l’ambiance s’enflamme (mais oui, c’est dommage un concert qui s’enflamme seulement au rappel). Le premier titre du rappel se fera d’ailleurs en inversant les rôles, sans impact audible malgré les affirmations de SGA et LMC sur leur qualité de jeu avec l’instrument de l’autre. Steven en profite pour faire une dédicace à un autre duo guitare/batterie, américain cette fois : « This is our song to say fuck you to the White Stripes ». Mais il n’assume pas vraiment et corrige rapidement avec un « No, White Stripes are ok ». C’est un peu à l’image de la soirée : rentre dedans mais manquant un peu de couilles, le duo anglais guitare/batterie n’étant pas entièrement responsable puisqu’il n’y a rien à critiquer dans leur prestation : très bons titres, échanges avec le public funs et fréquents, dynamisme… La sauce n’a simplement pris que tardivement.