Fury Fest ✖︎ Parc des Expositions ✖︎ Le Mans

Que la nuit fut courte ! Entre les couche-tard et les lève-tôt qui hurleront à tue tète une bonne partie de la nuit, le temps imparti au sommeil a été réduit au strict minimum ! On se lève donc sur les coups de 10H, des courbatures partout, un léger mal aux cheveux, et on improvise un p’tit dej’ à base de Nuttela et de Kro histoire de prendre quelques forces, car c’est bien la journée du Fury Fest qu’il ne faut pas manquer avec sa programmation de fous « fury »eux.

KorumMain Stage
Après un petit passage par l’ « Extrem Market » on se rend sur la Main Stage pour découvrir Korum. Je ne sais pas si c’est moi qui n’étais pas encore très bien réveillé ou si c’est l’acoustique qui était mauvaise, mais j’ai eu du mal à distinguer autre chose que la basse et la batterie qui, il faut le dire envoyaient sec ! A revoir réveillé donc pour avoir un avis objectif sur la chose.

JetsexVelvet Stage
Direction la Velvet, en espérant mieux comprendre la musique de Jetsex. Même si je ne suis pas friand du Punk N’Roll qu’ils proposent la présence scénique du chanteur me mettra sur le c*l et je me prendrai finalement au jeu en rentrant dans leur monde. Un très bon show donc qu’il fallait voir, même si comme moi, on apprécie pas forcement le genre.
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CalibanMain Stage
Après une longue pause bouffe, on se rue sur la Main Stage, en suivant là encore les conseils avisés de David pour y découvrir la performance de Caliban. Et là, c’est la claque. Les allemands nous envoient leur metal hardcore en pleine tronche et c’est toute la salle qui sera frappée de pleins fouet. Il est à peine 14H, mais l’ambiance est aussi électrique que le show de Hatebreed la veille. Les Circle Pit et un braveheart monstrueux s’enchaîneront quasi non-stop durant leur set de 30 (minuscules) minutes. Un des meilleurs souvenirs et une des meilleurs découvertes du festival.
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Dying FetusMain Stage
On reste sur la Main Stage et on attend gentiment que Dying Fetus s’installe. J’avoue m’être fait un avis négatif sur le groupe rien que d’après leur nom, et sans avoir jamais entendu un morceau et je profite donc de leur passage au Fury Fest pour voir si j’avais raison ou tord. Et beh il avait tout faux le td ! Dying Fetus mélange à merveilles les passages Hardcore à un Death Grind des plus efficaces ! Le batteur est une pieuvre sous acide avec un métronome dans le c*l et le chanteur est charismatique au possible. Même si le chant du gratteux est stéréotypé au possible, l’ensemble sera ultra efficace et je remercie encore le groupe d’avoir tout fait pour jouer au Fury Fest malgré l’annulation de leur tournée européenne. Pas le temps malgré tout de rester jusqu’au bout, et on sacrifiera leur(s) dernier(s) titre(s) pour ne rien louper du set de Walls of Jericho.
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Walls of JerichoVelvet Stage
La Velvet Stage est pleine à craquer. La température doit avoisiner les 45°C. Ca se tasse, ça se compresse, ça a même du mal à regarder droit devant soit tellement tout le monde est occupé à tenter de respirer. C’est dans ces moments là qu’on est content d’avoir un joli pass press qui nous permet d’éviter la fosse compacte au possible et d’être à quelques centimètres du groupe. Candance, la seule présence féminine du festival (1 fille sur 74 groupes quand même) se donnera à 200% et hurlera dans son micro jusqu’à en cracher ses tripes. Niveau musical, on officie dans un hardcore metal qui barre un peu dans tous les sens. Même s’ils se donnent à fond, les zicos auront bien du mal à se faire remarquer tellement Candance est une dingue sur scène. Elle saute partout, joue du moulinet à en effrayer les gratteux, se colle à la fosse pour faire chanter la foule… Un des sets les plus intense de la Velvet Stage.
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Setlist :
1. All Hail The Dead
2. Day And A Thousand Years
3. Fixing Broken Hearts
4. A Little Piece Of Me
5. Why Father
6. Misanthropy
7. Through The Eyes Of A Dreamer
8. Inevitable Repercussions
9. There’s No I In Fuck You
10. Revival Never Goes Out Of Style
11. Playing Soldier Again

Funeral for a FriendMain Stage
J’avais un peu peur pour ce groupe d’émocore placé comme ça, en plein milieu du Fury Fest. Et j’avais encore plus peur quand on voit à quel moment de la journée ils ont joué (placé entre Dying Fetus et Skinless sur la Main Stage). Et finalement, ils s’en sont très bien sortis, même si la salle était à peine remplie au quart. Les anglais ont parfaitement maîtrisé leur set, intense quoi qu’il en soit. Le chanteur n’a pas arrêté de remercier le public présent qui a certainement apprécié le set, même si c’était moins flagrant que sur d’autres groupes plus rentre-dedans.
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Dillinger Escape PlanMain Stage
Encore une petite pause Bar + Extrem Market duquel je ressors avec un beau T-shirt Meshuggah (qui se sont arrachés comme des petits pains au vu du faible stock qui leur restaient). On en profite aussi pour manger afin de ne plus quitter la Main Stage par la suite, car tout le haut gratin se succédera sur cette scène jusqu’à la fin de la journée.
Dillinger Escape Plan donc (faudrait en parler quoi… c’est leur paragraphe quand même) sera sur scène comme leur musique : torturé, intense, speed et déjanté. Les gratteux doivent être atteint par une maladie de Parkinson généralisée et démultipliée ; pour eux, tenir en place plus d’une demi-seconde est mission impossible. Le batteur est quant à lui impressionnant d’originalité en enchaînant des blasts ultra-speedés et des passages jazzy sur les cymbales. Mais, malgré ces performances techniques et visuelles incontestables, on est vite perdu quand comme moi on connaît pas les titres du groupe, et on s’ennuie ferme au bout de quelques minutes. A revoir donc, une fois les albums assimilés.
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Setlist :
1. Panasonic Youth
2. Hollywood Squares
3. The Mullet Burden
4. Baby’s First Coffin
5. The Running Board
6. Sunshine The Werewolf
7. Abe The Cop
8. Sugar Coated Sour
9. When Good Dogs Do Bad Things
10. 43% Burnt

Killswitch EngageMain Stage
Il est près de 20H quand Killswitch Engage envahit la Main Stage. J’avais prédit à David une grosse claque dans la tronche, et je ne me suis pas trompé. Bien que le groupe soit en train de terminer une tournée de 60 dates en à peine plus de 2 mois, la puissance dégagée sur scène ne montre aucune faiblesse. Howard, couvert comme s’il faisait 10°C avec son énorme sweat remontant jusqu’au haut du cou, court non-stop sur toute la longueur de la scène. Adam, toujours à faire le pitre, prend des dizaines de pauses plus débiles les unes que les autres, bien qu’il soit en tenue « conventionnelle » (on pouvait le voir l’après-midi sur le site vêtu d’un mini short en jean et d’une casquette verte du plus mauvais goût). Niveau setlist, le tout récent « [album]The End of Heartache[/album] » ne sera représenté que par 3 titres sur les 10 joués, à savoir « Rose of Sharin« , « A Big Farewell » et « Breathe Life« . Killswitch préfère donc s’assurer le répondant du pit en nous sortant toutes les bombes de leur précédent opus. De « Numbered Days » à « Life to Lifeless » en passant par « Fixation on Darkness« , tout y passe. Le pari est réussie, et la fosse et totalement conquise. Elle scandera même « Killswitch ! Killswitch ! » en plein milieu du set pendant près d’une minute. Howard avouera même que le Fury Fest était pour lui le meilleur festival qu’il ait fait cette année. Le set se terminera sur l’incontournable « My Last Serenade« . Un pur moment de bonheur.
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Setlist :
1. Numbered Days
2. Self Revolution
3. Rose Of Sharyn
4. To The Sons Of Man
5. A Bid Farewell
6. Fixation On The Darkness
7. Vide Infra
8. Temple From The Within
9. Breathe Life
10. Life To Lifeless
11. My Last Serenade

ChimairaMain Stage
C’est au tour de Chimaira d’envahir la scène. (Bon OK, il y avait d’autres groupes entre temps, mais on est allé squatter un petit moment au bar…) Calé à 20centimetres de la scène pour prendre des clichés, je jette un œil à la setlist histoire de voir à quelle sauce on va être mijoté. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle va être piquante cette sauce ; Chimaira nous a préparés une setlist 200% dents cassées. La mise en bouche est classique mais bougrement efficace. « Power Trip » et « Cleansation » mettent donc les choses au clair d’entrée. Suit « Severed« , qui sera le seul extrait de « [album]Pass Out Of Existence[/album] ». Tout le reste de la setlist est consacré à leur dernier opus avec entres autres « Eyes of the Criminal » et sa fin destructrice, la plus tranquille « Down Again » placée en plein milieu du set pour nous permettre de respirer un poil, « The Dehumanizing Process » qui bénéficiera du plus beau braveheart du Fury Fest… Je ne sais pas s’il est nécessaire de parler de la prestance scénique du groupe tellement ça paraît évident que c’était monstrueux… Bon allez, 2 mots… Mark est un extra terrestre à dreadlocks (un peu comme dans Men In Black…) qui bouge tellement que les photos non floues de lui se comptent sur les doigts de la main (et c’est pour tous les photographes avec qui j’en ai parlé pareil. Inutile de me dire « Bouh le nul !« , c’est pas moi le fautif.) Tout le reste du groupe reprendra ensemble la chorégraphie du clip de « Down Again » pendant tout le set, à savoir headbang de malades mentaux pendant 45 minutes. Chris lâchera son clavier à 2/3 reprises pour venir sur le devant de la scène se montrer un peu plus et faire les backs vocals. Le nouveau batteur sera quant à lui hallucinant de bout en long. Impressionnant de régularité, il s’amusera malgré tout à balancer ses baguettes à 2metres de haut à de nombreuses reprises. Le set se finit sur un « Pure Hatred » dévastateur qui nous achèvera pour de bon (fallait voir l’état de la fosse à la fin du set). Probablement le meilleur show du Fury Fest pour moi.
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Setlist :
1. Power Trip
2. Cleansation
3. Severed
4. The Impossibility Of Reason
5. Eye Of A Criminal
6. Down Again
7. Overlooked
8. The Dehumanizing Process
9. Pure Hatred

MeshuggahMain Stage
On reste dans la Main Stage pour être sur de ne rien louper du concert que j’attendais le plus. Et oui, c’est au tour de Meshuggah de nous hypnotiser ! Certains acharnés ont fait le voyage d’Israël rien que pour eux, c’est dire à quel point un concert de Meshuggah est un événement. 3ans (si je ne me trompe pas) que le groupe n’avait pas foulé le sol français, et ça se sent dans la fosse. Tous les amateurs sont tendus comme des strings et l’attente paraît interminable. Faut dire que si l’attente paraît plus longue que pour les autres groupes, c’est aussi parce qu’elle est plus longue et le set débutera 15 minutes après l’heure prévue. On en profite donc pour jeter là aussi un œil à la setlist, et mes yeux ne brillent que pour la dernière ligne : « Future » que c’est marqué… Je bave, je sautille, je fais des sourires niais, je suis un vrai gamin, mais je vais voir « Future Breed Machine » en live ! Mais on en est pas encore là. Le set débute en retard donc, et c’est avec 3 titres tirés de « [album]Nothing[/album] » que le groupe choisit de débutait. Un choix assez bizarre, mais bon, c’est eux les maîtres. On prend donc en pleine tronche leur riffs saccadés au possible, et c’est avec joie qu’on peut admirer leur technique inhumaine de complexité. On est comme des gamins de 4 ans à Noël devant leurs cadeaux. On reste bouche bée devant autant de maîtrise et de synchro entre tous les musiciens. Thomas sera invisible. Il avait un tel set de cymbales devant lui, que c’était impossible de l’apercevoir derrière tout ça. Sur « Sane » Jens se baladera avec une caméra en filmant la fosse. Peut-être une habitude pour eux, histoire d’avoir un souvenir de chaque concert, mais on en sait rien (s’ils venaient plus souvent en France, on le saurait… héhé…). Le set se poursuit donc avec « Soulburn » et là, stop. Stop ? Fini ? Comment ça ? Et elle est où la fin du set ? Elle est où « Future Breed Machine » ? Et beh elle est pas là. Le groupe ayant pris trop de retard s’est fait tirer les oreilles, et c’est donc amputé de ce morceau que le groupe quittera la scène. Inutile de dire la déception qui m’a envahit à ce moment là. Je sais pas moi, c’est comme un concert de Slayer sans « Rainning Blood« , de Metallica sans « Master of Puppets« , de Fear Factory sans « Replica« … C’est humainement infaisable. Et beh ça s’est fait là. Je sors donc de la Main Stage (oui oui, faut que je sorte là, sinon j’vais tuer quelqu’un) déçu, non pas par la prestation de Meshuggah, mais par la setlist qui nous a été jouée. Trop de morceau de « [album]Nothing[/album] », un seul extrait de leur perle « [album]Destroy Erase Improve[/album] »… Espérons que je n’aurais pas 3 ans de plus à attendre pour entendre ce morceau en live.
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Setlist :
1. Stengah
2. Perpetual Black Second
3. Rational Gaze
4. New Millenium Cyanide Christ
5. Sane
6. Staws Pulled At Random
7. Soulburn

Fear FactoryMain Stage
On en arrive donc à la tête d’affiche de ce samedi soir, à savoir Fear Factory. Je croise les doigts pour passer un bon concert qui me fera oublier ma déception concernant la setlist de Meshuggah. C’est comme sur leur dernier album que Fear Factory va débuter leur set. A savoir un enchaînement « Slave Labor » / « Cyberwaste » qui souffrira de pains monumentaux à la double pédale. Ca commence mal pour le « bon » concert. Mais bon, on oublie vite ça, et on enchaîne. Les quatre titres suivant me redonneront le sourire puisque c’est avec « Demanufacture« , « Zero Signal« , puis « Shock » et la « taillée-pour-la-fosse » « Edgecrusher » que le groupe va enchaîner. Un enchaînement quasi-parfait, mais après ça, je vais ressentir comme un vide. Pas que les morceaux choisis pour la suite soient mauvais, mais peut-être aurait-il fallu ne pas faire un tel bloc de ces 4 morceaux ? En tout cas, je m’ennuierai pas mais presque. Sur scène comme dans le pit, c’est assez statique. Byron est immobile au possible, Burton a l’air fatigué et ça s’entend sur sa voix, seul Christian sera assez énergique, mais manque de bol, niveau son, on ne l’entendra presque pas. Heureusement, arrive « Replica » qui permet à tout le monde de se réveiller, mais malheureusement, ce sera le dernier morceau énergique de la setlist. J’emploie le mot « énergique » car le rappel qui nous est servi, à savoir « Human Shields » et « Timelessness » ne donneront la patate à personne.
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Setlist :
1. Slave Labor
2. Cyberwaste
3. Demanufacture
4. Zero Signal
5. Shock
6. Edgecrusher
7. Scumgrief
8. Dog Day Sunrise
9. Act Of God
10. Arise Above Oppression
11. Pisschrist
12. Archetype
13. Resurection
14. School
15. Martyr
16. Replica

Rappel :
17. Human Shields
18. Timelessness

Ce second jour s’achève sur une note assez triste pour moi : 2 gros groupes dont j’attendais beaucoup et qui m’ont déçu dans leur choix ou ordre de morceaux. Mais bon, la fatigue après 2 jours de festivals et 11 groupes vu le jour même ne m’a sans doute pas aidé à surmonter ces petits bémols, et elle est certainement pour beaucoup dans ma légère déception. Même si l’ambiance est toujours aussi présente sur le camping, je ne trouverai aucun mal à m’endormir vu les 2 journées que je viens de passer.