The Subways ✖︎ Boule Noire ✖︎ Paris

vm5
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Dès l’annonce du concert, fin mars, ça sentait le bon plan. La dernière fois que j’avais eu la chance de voir The Subways en concert, c’était à la fête de l’Huma d’année dernière. Les 3 Anglais avaient été excellents, convainquant sans peine le public communiste grâce à leur prestation énergique. Du coup, la perspective d’un concert dans une petite salle comme la Boule Noire en a fait saliver plus d’un. Rajoutez à cela le buzz créé par la parution du single « Girls And Boys« , et ça donne un concert sold-out en 2 petites semaines.

Pourtant, au moment d’arriver devant la salle, je suis pris de stupeur : La file d’attente est extrêmement longue, et s’étend quasiment jusqu’au Trianon. Etrangement, la foule est composée principalement d’adolescentes très lookés (jeans slim, chaussures avec motifs à damier, coiffures improbables à base de tonne de gel effet carton). C’est là que je me rappelle que les malfaisants BB Brunes passaient le même soir à la Cigale. Je quitte donc la file d’attente pour entrer directement dans la Boule Noire, où je rejoins Virginie et Sandrine aka Lady Ross, die-hard fan de NIN et alter ego féminin de notre patron bien aimé – patron qui a loupé, rappelons-le, le passage de The Subways à Lille. (Bisou Ross)

La salle est bien remplie ce soir, pas mal d’anglais. La bière est dégueulasse, mais bon, on s’en contentera (avec difficulté, certes). Les lumières s’éteignent, et un groupe français inconnu s’installe pour entamer son set. Le trio fait dans le pop-rock anglo-saxon, quelque part entre Arctic Monkeys et Franz Ferdinand. Les lascars daignent enfin se présenter : Quidam, de Clermont-Ferrand. On va la faire courte : Quidam, c’est pénible. A la fin de leur set, nous tombons d’accord avec Virginie et Lady Ross : Le chanteur, en plus d’avoir une voix difficilement supportable, nous a offert toute la panoplie du comportement de poseur. Horripilant. Restent un bon batteur bien dans son trip et quelques parties instrumentales intéressantes, même si la pilule semble bien dure à avaler. Virginie ajoute qu’ils sont trop influencés par Muse. Mais Virginie, elle n’est pas objective quand elle parle de Muse. (Bisous Virginie)

On assiste patiemment au traditionnel ballet des roadies pendant 20 bonnes minutes, jusqu’à ce que l’extinction des lumières fasse monter d’un coup l’excitation du public. The Subways fait son entrée sur scène, saluant le public qui les acclame chaleureusement. Billy, le chanteur, est déjà torse nu; Charlotte a une coupe appropriée, loin de celle qu’elle arborait dans la photo que le vil theghostchild a posté il y a peu, et qui m’a fait cauchemarder pendant de longues nuits; Josh semble prêt à balancer la sauce derrière les fûts, même s’il semble plus humain que d’habitude: on voit son visage derrière ses cheveux.
Le groupe attaque avec une première chanson inconnue, très rythmée et efficace, probablement extraite du prochain album, « All or nothing« . Les londoniens sont contents d’être là, et Charlotte le fait savoir en français dans le texte ; Billy mettra lui aussi un point d’honneur à annoncer ses chansons dans la langue de Molière. L’annonce du second titre, « Oh yeah » provoque une énorme clameur dans le public. La fosse est compacte, ça slamme dans tous les sens, grosse ambiance. Ce soir, le mot d’ordre est clair : Tout à fond ! Charlotte saute comme une puce et balance la tête en rythme; Josh justifie sa réputation de monstre de puissance, torturant furieusement sa batterie. Billy est déchaîné, il parcourt la scène de long en large, monte sur la batterie et harangue la foule « Paris, frappez des mains !!« . Facétieux, il arrête la chanson « Mary » au milieu du premier couplet et nargue le public avide de la suite, avant de repartir de plus belle.
De manière générale, les titres de « Young for eternity » sont reprises en choeur par un public conquis. The Subways apprécie le public parisien, et le lui fait savoir. Billy dédicace « I Want To Hear What You Have Got To Say » aux sexy bastards de la fosse, et fera nombre d’allusion d’ordre sexuel entre les titres, ce qui participe à la bonne humeur générale.
Les nouvelles chansons découvertes tout au long de ce concert sont vraiment énergiques. Si « Alright » (apparemment le prochain single du groupe) est censé être une ballade, The Subways lui a donné un sacré coup de fouet ce soir. Grosse sensation sur la chanson « Turn Around« , qui aura marqué les mémoires. Chanson esprit punk, rythme frénétique, riffs ultra Rock’n Roll, et un passage ENORME ayant fait basculer le public dans l’hystérie collective. Le groupe finit par le sympathique « With you« , et part sans dire au revoir.

Après une courte pause, les bouillonnants Anglais reviennent pour le rappel. Ils reprennent avec leur nouveau single « Girls and Boys« , avec son fameux riff emprunté aux Muse, et la voix de teigne de Charlotte qui colle bien mieux que sur la version studio. Enfin, Billy annonce qu’en guise de final, The Subways interprétera « Rock’n’Roll Queen » dans une « Extended version ». Et effectivement, cette version spéciale a tenu toutes ses promesses : des impros high energy, des riffs garage-punk des montées en puissances jouissives, et en bonus un couplet en français :
Tu es le soleil
Tu es la seule
Tu es si cool
Paris tu es Rock’n’Roll !!

Et voilà, le trio s’en va pour de bon cette fois-ci. 55 minutes intenses comme un concert de punk, pile ce qu’il fallait. Virginie, Lady Ross et moi sommes du même avis : nous venons de vivre un putain de concert. Virginie tient tout de même à préciser que tout ça ressemble beaucoup à du Muse. Mais bon, Virginie, elle n’est vraiment pas objective quand elle parle de Muse. (Re-bisous Virginie)

Rendez-vous est pris pour la prochaine apparition de The Subways sur Paris : ce sera début juillet, aux Solidays.

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