Mardi 11 novembre, 23h00. En sortant de l’Olympia, j’échange mes impressions avec mes potes, histoire de se remémorer les temps forts de cette soirée. L’arrivée des Svinkels sur scène pendant que le public scande le nom du groupe sur l’instru du Club de l’Apocalypse. Les pompom girls qui débarquent sur scène, avec les tenues aux couleurs du Dirty Centre. L’énorme riff de basse sur Dizy (qu’il est fini). La verve grasse et immorale de Xanax sur Hard Amat. Le pur moment crunk de Dirty Centre avec le retour des pompom girl. Le groupe qui se rappelle à notre bon souvenir avec d’anciens titres plus rares comme Vite fait mal fait ou Comment ça. L’atmosphère scabreuse sur Du PQ pour mon trou trou, avec les mecs qui montrent leur cul au balcon et les rouleaux de papier-toilette jetés sur scène. Nikkus qui se sert régulièrement dans sa flasque remplie de whisky accrochée à sa ceinture. La surprise du chef avec Pone, DJ historique du Svink, qui a la droit à une véritable ovation du public avant d’enchaîner sur une séance de scratch à même de provoquer une descente d’organe. L’excellent Ça ne sert à rien 100 % à l’ancienne, uniquement avec Pone aux platines. Le public refrain qui gueule tellement fort le refrain de C-real killer qu’il couvre les 3 MC’s. Enfin, le gros pogo salvateur sur Réveille le punk où les slammeurs s’en donnent à coeur joie.
Pourtant, je sors légèrement déçu de ce concert. Parce qu’en voyant « Svinkels » écrit en lettres rouges sur le fronton de l’Olympia, j’imaginais déjà avec plaisir le chaos total que ces arrachés de la vie allaient provoquer. Et qu’au final ce concert ressembla à un concert parmi tant d’autres des Svinkels. Certes, il y a eu des pompom girls et DJ Pone. Mais les pompom girls en questions dansaient mal, avaient 16 ans de moyenne d’age et semblaient avoir l’adolescence ingrate (en même temps, pour se retrouver à danser pour les Svinkels, il fallait qu’elles soient mal barrées à la base). Et si DJ Pone fut excellent, c’est quand même une demi-surprise de le retrouver aux côtés du Svink. L’ambiance dans le public était bon enfant, mais on était loin de l’orgie à laquelle on aurait pu s’attendre. Gérard Baste était en petite forme et Nikkus a bafouillé au pire moment sur Plutôt mourir (Plutôt mourir que de ne pas jouer à l’Olympia…). Le son du Dirty Centre Orchestra était assez moyen, mais à la décharge du groupe, l’Olympia ne semble pas calibrée pour les concerts saturés. La setlist était la même que celle du Couvrefeu à quelques titres près (cf. le live report du Couvrefeu). Et les Svinkels s’obstinent à jouer l’insupportable Tout nu yo en guise de final.
On pourrait croire que le concert m’a franchement déplu, mais il n’en est rien. C’est toujours un plaisir de voir nos trois poivrots préférés sur scène, rien que pour l’osmose fiévreuse entre le Svink et son public sur leurs meilleures chansons. En plus, ça m’a fait un joli cadeau d’anniversaire. Du coup, c’est en souriant que je me suis mis en route pour prendre le métro.
Svinkels ✖︎ Olympia ✖︎ Paris
Partager cet article
