Depuis l’an 2000, Trent Reznor va mieux et on est bien content pour lui. Enfin…
[b]Reznor[/b] n’a pas commis de crime de lèse majesté ses dernières années, non, il se trouve juste qu’il a perdu ce qui faisait qu’on l’adorait : son intensité. Après le fumeux « The Fragile« , l’honnête « With teeth » comportait son lot de bonnes choses, pourtant, les écoutes répétées ne dupent personne : « With teeth » tourne dans le vide. Rien de grave, aucune loi n’oblige à ce que chaque disque soit un « Tonight’s the night« . La déchéance débute quand deux ans plus tard, [b]Reznor[/b] débarque avec un « Year Zero » au concept, hum, sympathique mais bien trop tarabiscoté pour convaincre réellement, une vague prévision d’apocalypse totalitaire comme on aimait l’imaginer avant l’an 2000. Le vrai problème est que l’album est musicalement incroyablement faible, des compos qui semblent forcées et dénuées de sincérité. [b]Reznor[/b] fait le minimum syndical, y compris sur scène, et a perdu l’étincelle. Les années se suivent et se ressemblent depuis : Nine Inch Nails sort des disques, parfois gratuitement, toujours faibles (des instrumentaux pompeux pompés sur [b]Bowie[/b] ou de la musique de salle de muscu, genre les génériques de [b]Rocky[/b]) mais le gros [b]Trent[/b] semble plus préoccupé à répandre sa bonne parole sur la gratuité supposée de son œuvre que sur sa musique. Pis, son entrée dans la famille des artistes créant un show à la Puy du Fou (U2, Muse) plutôt qu’un concert où seuls les chansons importent ne fait que confirmer que plus [b]Trent[/b] l’ouvre, moins sa musique est pertinente. L’alchimiste fou du clip de « [i]The perfect drug[/i] » fait des blagues à la Thierry Becaro, pourquoi un hommage à Michael Jackson tant qu’on y est. Compenser sa médiocrité actuelle par des actes qui font parler d’eux (jurisprudence Radiohead), c’est son crédo. Le pire, c’est que ça marche, on parle de [b]NIN[/b] à longueur de temps, et pas que sur ce site, mais jamais pour de bonnes raisons. Oh, un beau light show. Oh [b]Reznor[/b] fait une bonne blague sur le net. Oh [b]Trent[/b] dit du mal de [b]Prince[/b]. Oh [b]Trent[/b] dit du mal de [b]Cornell[/b]. Oh [b]Trent[/b] met une photo de lui sur Twitter. D’ailleurs [b]Reznor[/b] lui-même semble s’en rendre compte, après avoir vidé ses fonds de tiroir avec « The Slip » et « Ghosts« , il part en « indefinite hiatus » comme un aveu de son impuissance musicale actuelle…
Alors oui, beaucoup voient en [b]Reznor[/b] le maitre, l’une des seules gloires des années 90 à avoir triomphé des années 00. La vérité est que [b]Trent Reznor[/b] balance de la poudre aux yeux pour combler le vide qui règne dans sa musique. Les fans diront qu’on ne peut pas conserver l’intensité d’un « Broken » toute sa vie et on répondra que c’est fort dommage.
PS : Sans rancune, hein, [b]Trent[/b], je ne voudrais que tu sois méchant avec moi sur ton skyblog, comme le font les ados boutonneux entre eux…
