Bon allez c’est tout maintenant, la cloche a sonné, la récré est finie, on peut arrêter les gamineries, Robb tu arrêtes de mordre le nez de Fred steuplait et tu vas t’ranger, hop, hop, hop !
Ben oui quoi, bienvenue à la cour d’école : Machine Head s’était auto-déprogammé du festival Sonisphere britannique car Limp Bizkit avait été programmé en même temps qu’eux, aux dires de son frontman Robb Flynn (comme si t’avais le loisir de rater encore un festoche avec ton guitariste narcoleptique), pour revenir en tant qu’invités spéciaux et jouer juste avant les Floridiens en annonçant que leur but serait , je cite, d’« ECRASER » Limp Bizkit.
Sur ce, DJ Lethal qui a eu la bonne idée de répondre après les shows respectifs a twitté que la seule chose écrasée aura été leur égo (même si ça ne l’a pas empêché de porter un T-shirt MH sur scène).
Le dernier mot pour l’instant revient à Robb Flynn, narguant Lethal comme un « tough guy » du net, où il relate leur passage et les chants d’insultes de leur public à l’encontre de Limp Bizkit (un échantillon en suite) ainsi qu’un nouveau record de 21 circle pits (ah ouais quand même…).
Bon, faut bien que le retour de Limp Bizkit serve à quelque chose et on aura rarement fait meilleure tête de turc que Durst, mais effectivement ça ne vole pas très haut tout ça…
Après trois premiers albums complètement différents mais ma foi pas forcément trop désagréables à l’oreille, ces petits anglais faussement subversifs semblaient avoir trouvé leurs limites. L’essence venait à manquer dans « Sleeping With Ghosts » malgré quelques titres assez accrocheurs, mais alors là, panne sèche. Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ? Un enchaînement de morceaux sans vie, à la limite de l’insupportable, et ce ne sont ni [b]VV[/b] des charmants Kills ni [b]Michael Stipe[/b], celui d’R.E.M (qui s’était probablement trompé de porte dans le studio en cherchant les toilettes), qui rattraperont ce mémorable naufrage musical.
Si seulement ce petit trublion subversivo-ahuri de [b]Molko[/b] la fermait sur [i] »Follow the cops back home »[/i], on aurait l’impression d’écouter du post-rock, mauvais, certes, mais ça nous reposerait quelques instants au moins. Où sont les tubes de notre adolescence ? L’album est poussif, aucune montée d’adrénaline, aucun frisson, aucun souffle, aucun signe de vie en fait, encéphalogramme plat, comme celui des fans du groupe qui semblent en redemander, puisque le brillant [b]Molko[/b] (bon dieu mais je suis un génie) et sa bande ont paraît-il pondu une nouvelle galette. Enfin, tant qu’il y aura des gens pour acheter aussi hein.
Les deux seuls éclairs vaguement rock sont les morceaux d’ouverture (vite fait), et celui de clôture (vite chiant), c’est peu non ? Bref, en un mot comme en cent, ce disque, aussi inutile à la discographie des anglais qu’un distributeur de capotes au Vatican nous montre bien que de toute façon, Placebo n’est plus que l’ombre de lui-même, grosse machine à égos surdimensionnés, et que finalement, la drogue, ça a du bon, reprenez-en les gars. Et dire que j’ai aimé ce groupe, fût un temps …
