Josh Homme n’est pas contre l’idée d’une reformation de Kyuss

Dans une interview pour l’émission de Kyuss World (assez justement nommée Kyuss World Radio), Josh Homme est revenu sur les 25 ans de « …And The Circus Leaves Town » et a lâché la grosse révélation.

Le retour de la bagarre

On vous avait assez largement couvert la bagarre à l’époque mais les articles ont fondu avec la migration de la v6. On va donc vous faire un court résumé de la version de Josh, version à laquelle il s’est tenu et qu’il a répétée pendant l’émission.

John Garcia (chant), Brant Bjork (batterie) et Nick Oliveri (basse) avaient reformé Kyuss sous le nom de Kyuss Lives! pour une série de concerts. Suite à quelques soucis juridiques découlant de sa relation avec sa femme (on reste vague pour fâcher personne), Nick était brièvement parti et avait été remplacé sur quelques dates par Scott Reeder, le second bassiste de Kyuss.

Jusque là, Josh Homme et Scott Reeder n’avaient aucun problème avec le projet. Le roux ayant été aperçu en train de mater le set de ses anciens collègues depuis le côté de la scène à certains festivals et le poilu reprenant carrément la basse sur quelques dates, comme on vient de le dire.

Seulement voilà, John Garcia (chant) et Brant Bjork (batterie) voulaient pousser le truc plus loin et continuer d’utiliser le nom Kyuss. Ils ont donc rencontré Josh Homme et Scott Reeder, qui leur ont donné leur bénédiction.

Sauf que… alors même que se déroulait ce conseil des quatre, les vils John et Brant avaient en fait entamé une procédure pour s’approprier le nom Kyuss. Et defacto en exproprier Josh et Scott.

Légalement, le Roux et le Fauve avaient quelques jours pour accepter la situation ou contester. Ils ont donc contesté et la guerre a commencé. Pour ceux que ça intéresse, le papier est toujours en ligne ici.

Le procès perdu, John, Brant et Nick ont donc fondé Vista Chino, qui a sorti un album assez oubliable qu’on a tous oublié.

Après les horreurs que les deux camps ont proféré par médias interposés, les fans étaient un peu dégoûtés et si les albums de Kyuss restent toujours intouchables, l’idée générale était que les musiciens pouvaient tous bien aller se niquer.

Le début de la paix ?

Le récap étant terminé, vous comprendrez mieux ce bout de l’interview du grand Roux :

« J’imagine qu’au bout du compte ils n’avaient pas besoin de notre bénédiction pour jouer du Kyuss, mais je la leur donnais. Je voulais que ces gars réussissent. Et ils jouaient du Kyuss pour une génération qui en avait seulement entendu parler sans l’entendre directement. Je n’y voyais aucun mal.

Mais essayer de l’usurper et de nous l’enlever, c’était juste sale. Le problème avec un procès et ce genre de truc, c’est que tout le monde perd. Tout le monde en ressort sali. Les gens qui aimaient Kyuss depuis tout ce temps se disent « Nique ces mecs ! ». Et c’est horrible.

C’est pour ça que je dit que c’est si fragile. Que je dit « Ne cale pas un doigt à la statue de glace, elle va se briser. Si tu n’y touches pas, ça reste un classique. Mais tu ne poses pas le point final d’un groupe avec un procès. Ces trucs sont tragiques, horribles.

Ils ont perdu, parce qu’évidemment que tu perds quand tu tentes un truc comme ça, mais le dommage que ça a causé est affreux. »

Et c’est là qu’il oriente sa réflexion sur le point qu’on n’osait même pas commencer à espérer :

« Mais pour être honnête avec toi, il y a des moments où je me suis dit que ça ne pouvait pas se terminer comme ça et que le seul réel moyen de finir ça correctement serait de jouer.

Comme ils ont un peu perverti le point final et qu’ils ont cassé l’aile de ce magnifique dragon qui est une statue de glace, le seul moyen de remettre la putain d’aile en place serait de jouer de nouveau. »

Et non, c’est n’est peut être pas une histoire improvisée juste pour l’interview :

« J’y ai pensé, particulièrement ces dernières années, faire quelque chose de spécial, pour réparer l’erreur de Brant et malheureusement John.

Je pense qu’on devrait jouer et donner l’argent. Jouer pour les fans. Couvrir nos frais et faire le concert à 5 balles. Genre, c’est le point final à la fin de la phrase de ce groupe. Ça n’a jamais été pour la célébrité ou l’argent. »

On attend maintenant la réponse de l’autre camp.