King Gizzard ✖︎ Sketches of Brunswick East

Les King Gizzard n’avaient pas encore sorti d’album collaboratif, c’est chose faite avec leurs potes de Mild High Club. Avant l’album en esperanto, la comédie musicale uniquement composée de voyelles et le disque instrumental enregistré une main dans le dos avec des instruments sans cordes, c’est donc leur dernier délire en date. Jazzy, flottant et détente au max, que valent les Sketches of Brunswick East ?
Le rythme effréné de leurs derniers disques commençait à nous fatiguer, un peu de douceur était de rigueur et se retrouver dans cette atmosphère à la cool fait du bien. Pourtant, il faut admettre que le groupe de troubadours lasse avec sa frénésie de sorties et que chaque concept finit par rendre les disques très redondants. Celui-ci n’échappe pas à cette règle et hormis quelques exceptions, il est difficile de discerner de vraies réussites dans la tracklist. L’ensemble se déroule d’un même moule et la vingtaine de titres défile mollement mais sûrement. Reste quelques coups d’éclats comme « The Book » à la fois cousine de l’album précédent et parfaite pour charmer un anaconda. 

Les pieds dans le tapis ?

Quel virage les King Gizzard vont-ils devoir entreprendre pour éviter de tourner définitivement en rond ? En ayant à moitié avoué s’être mis dans la merde avec ce défi de 5 albums en un an, il serait de bon ton que 2018 soit l’année du repos pour que toute cette troupe revienne plus inspirée. Même pour un admirateur de leur travail, il devient difficile de les suivre et d’apprécier leur épopée à sa juste valeur.